Communauté de jeux de rôle indépendants
Hervé Petit Cela me semble assez délicat dans le cas d'une pathologie comme Parkinson, laquelle induit une altération des capacités attentionnelles et donc des difficultés 1) à mettre en mémoire de nouvelles informations et 2) à initier des stratégies efficaces de recherche en mémoire des informations déjà acquises. Or, construire une histoire et en imaginer la suite demande de pouvoir s'en souvenir. Il faudrait adjoindre pas à pas un support visuel rappelant les étapes de l'histoire déjà construites afin de shunter la difficulté au niveau neuropsychologique.
mon sous-titre "un loisir thérapeutique" est volontairement polémique. Shiryu, l'auteur de ce test n'est pas un professionnel de la médecine mais un parent accompagnant. En tout cas, tes remarques m'instruisent sur un sujet délicat, d'autant plus que moi même, je n'ai aucune culture de ce que représente la maladie de Parkinson. Le jeu de rôle est un média qui comporte plusieurs aspects : interprétation d'un personnage, exploration d'un univers fictionnel, création d'une histoire. Les niveaux de chaque aspect sont variables d'un jeu de rôle à l'autre, et d'un participant à l'autre. Il me semble que dans cette partie, le père de Shiryu se concentre sur l'un des aspects du jeu de rôle Prosopopée : la narration au temps présent de ce qu'il se passe. le jeu décompose cela en séries de clichés : tu décris un détail de ce qui se passe, un joueur complète ta création, ainsi de suite. je ne suis pas en mesure de juger si la proposition ludique de Prosopopée est plus adaptée à cette pathologie qu'une autre mais à la lecture du compte-rendu, je n'ai pas l'impression que le père de Shiryu s'en soit si mal sorti.
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