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Rapports de partie, questions et discussions diverses à propos de mes jeux dont Prosopopée et d’autres de mes productions
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Prosopopée - L'île

24 Fév 2015, 10:17

Partie réalisé le 27 décembre 2014 sous handout en la compagnie de pak cormier (nuance de son emploi) et laurent gosse avec qui j’ai assumé le rôle de medium

Avant propos

Prosopopée est pour moi un jeu particulier avec qui je n’aurais probablement jamais tenté l’aventure si un concours de circonstances ne m’avait pas « contraint » à le faire. Je voudrais donc profiter de mon rapport de partie pour revenir sur deux ou trois petites choses.
A bien y réfléchir ce jeu représente exactement la manière dont j’imaginais de leu de rôle avant de faire du jeu de rôle. Ayant toujours été intéressé par les jeux vidéos de type rpg, je pensais naïvement que le jdr était conçu pour vivre des histoires intéressantes potentiellement nourri d’une charge émotionnelle forte. Et le discours où on présente le jdr comme un mélange entre le théâtre d’improvisation et le jeu de société n’aide pas forcément à avoir une vision différente. Et puis les choses ont évolué j’ai eu mes premières parties et avec mes premières déceptions jusqu’à arriver péniblement à des tables qui me convenait (entendez par là des tables qui prenaient en compte les actions de mes personnages et m’accordais dans un moindre mesure un certain pouvoir de narration par le biais de mon personnage). C’est ainsi sans trop m’en rendre compte j’ai un peu oublié, comme tant d’autres surement, ma première perception du jdr.
Du coup quand j’ai lu prosopopée malgré le fait que j’ai beaucoup apprécié à la lecture je me sentais vraiment pas à l’aise à l’idée de le proposer en plus de voir difficilement comment pouvoir vendre le jeu à un public qui a des habitudes de jeu bien ancré. Dans mon esprit de l’époque ça revenait à faire jouer à un manic shooter à un joueur ce cityville. Et pourtant à l’occasion de la convention grimoire à toulouse et suite au manque de meneur j’ai été amené à proposer trois parties en deux jours puis enfin une quatrième ou pour reposer mon petit cerveau de meneur de jeu épuisé j’ai choisi prosopopée.
Mais pourquoi cette longue introduction dont à priori personne n’a rien à péter ? Eh bien justement parce que cette partie de prosopopée m’a beaucoup fait réfléchir à la place du meneur de jeu dans le jdr et de manière plus spécifique à l’aspect potentiellement underground de prosopopée qu’il soit réel ou fantasmé.
Prosopopée est-il donc un danger pour nos enfants ? Quel est son impact sur la finance mondiale ? Doit-on s’inquiéter de potentiel dérive ? Vous le saurez en lisant ce rapport de partie.

La partie

Moi et pak connaissant déjà le jeu nous avons assez naturellement laissez laurent choisir le paradigme. Laurent opte pour une ile flottante dans le ciel. On trouve assez rapidement les attributs nous permettant de construire nos noms :

Moi je choisis « Celui qui voit par delà la matière »
Et laurent choisit « Celui qui entend les soupirs »

En tant que nuance pak commence à nous dépeindre une ville aux murs épais suspendu dans les air qui rappelle les anciennes cités inca avec des bâtiments monolithiques et des splendeurs architecturales s’étendant haut dans le ciel. Nous rencontrons « celui qui parle aux dragons » un jeune homme qui nous propose de rejoindre l’ile sur le dos de son compagnon cracheur de feu.
Une fois arrivé dans cette cité et après avoir dit au revoir à « celui qui parle aux dragons »nous réalisons que la cité est étrangement silencieuse. Un examen plus approfondi nous montre que les habitants semblent avoir disparu comme si la ville avait été brusquement vidé de sa population. Des traces évidentes de vies sont apparente mais tout est comme suspendu ; les maisons semblent avoir été déserté et les rues sont rigoureusement vide. Nous notons également une odeur particulière dans l’air, je décris une odeur qui donne un sentiment de malaise presque de tristesse et nous avons le sentiment que c’est cette odeur qui est à l’origine du « vide » qui règne en ville. Laurent surenchérit en insistant sur le fait que cette odeur est le symptome de quelque chose mais que la véritable menace va au dela.
C’est là, sur l’initiative de laurent que nous réalisons que nous n’avons pas décrit nos personnages. Du coup, nous faisons un petit interlude afin de s’en occuper.
« Celui qui voit par delà la matière » est un homme dont on aurait beaucoup de mal à déterminer l’age, même si un aspect plutôt juvénile se remarque sur son visage. Il a le regard lointain.
« Celui qui entend les soupirs » est un vieil homme ridé au visage empreint de compassion dont les gestes indique une certaine expérience de la vie.

Suite aux actions précédentes nous posons le probléme :

L’odeur qui rend les gens maussade (élément/2)

Par la suite la nuance nous décrit des pleurs au loin que nous décidons de suivre. Nous découvrons à l’intérieur d’une batisse une petite fille en pleurs. “Celui qui entend les soupirs” interogge la fillette et apprend que les habitants ont disparu du jour au lendemain la laissant seule. “Celui qui voit par dela la matiére” ressent que les ames des habitants ont été détaché de leurs corps et restent emprisonné dans les murs. Aprés discussion nous en venons à la conclusion qu’une grande souffrance a été infligée lors de la chute d’une météorite au milieu de la ville (joli rebond de la part de laurent).

Les ombres des habitants sont emprisonnées dans les murs. Comment rendre les ombres à leur propriétaire ? (vide/5)

Nous arrivons face au trou béant qu’à laissé le passage de la météorite. “Celui qui entend les soupirs” entend des murmures d’où semble émaner cette forte odeur dérangeante mais ne comprenant pas bien ce qu’ils cherchent à lui dire interroge “Celui qui voit par dela la matiére” pour en comprendre la signification (maniére élégante de me passer la main par manque d’idée). Je décris les voix des morts qui en tentant d’attirer les vivants vers eux ont chassé les âmes des vivants de leurs corps. Leur colére est palpable et ne bénéficiant pas des ressources necessaires je demande à “Celui qui entend les soupirs” d’ecouter leur plaintes et de tenter de les apaiser. Il fait appel à sa sensibilité ce qui lui permet à la fois de résoudre le probléme à 2 et de découvrir un nouvel attribut étrange. Il nous décrit que le probléme est en réalité plus vaste que la voix des morts et qu’il faudra retrouver la religion oublié qui pourra mener les hommes à nouveau vers leurs corps. Ce qui nous donne.

Celui qui retrouve les ferveurs oubliés (harmonie)

Nous descendons par le trou laissé dans le sol pour atteindre une ville oubliée où nous retrouvons les corps sans ames. Trés long passage de roleplay ici où je ne voulais pas terminer la scéne où je ne me le sentais de le faire par le biais de mon avatar. Et où laurent a devellopé toute une scénographie autour de la petite fille en pleur qui a du se redécouvrir comme la reincarnation d’une déesse oublié seule capable de ramener les choses à leur état antérieur. Il clot la scéne en guidant la petite fille auprés d’une statue la représentant et en lui donnant le courage d’assumer son role. Il résoud le probléme grace à ça sagesse et nous concluons la dessus.


Conclusion

Partie vraiment super intéressante et super instructive. Qui nous a permis de nous rendre compte que les partie de prosopopée pouvaient être plus longue que prévu surtout lorsque l’on avait une narration gourmande et qu’en soit c'était pas forcément un mal. Au niveau de mes inquiétudes sur le systéme de don de dés qui peut mal fonctionner dans le cas où la fiction proposé tournait mal, j’ai pas vraiment eu de réponse dans la mesure où la fiction proposé nous convenait parfaitement à tous sur chaque coup. A voir sur des fictions plus problématique du coup.
Comme je disais plus haut (enfin je crois car j’ai ecris ce cr sur plusieurs mois) je pense que proposer ou même envisager le jeu par ses aspects “alternatifs” ou “sans mj” est juste un peu bête car au final ce n’est pas c’est ce qui caractérise le jeu au final. Ca serai comme dire :

Moi j’aime pas ce film, y’a trop de travelling arriére.
ou

Putain tout est filmé à la caméra dv; la dv ça me fait gerber

Ça peut se défendre mais c’est pas forcément probant comme point de vue car ça ne détermine pas la qualité de ce qu’on va ressentir. Et en particulier dans prosopopée où les techniques de prise de vue sont adaptables; Je m’explique. Sur cette table de prosopopée parfois la nuance a eu une position de “vrai mj” parfois non. Et au final elle aurait pu assummer ce role tout du long laissant juste “les pjs” libre de résoudre les problémes. Prosopopée permet d’avoir une certaine expérience et toute cette masturbation autour de meneur/pas meneur/partage de narration est au final je pense de l’ordre de l’accessoire. De toute façon structurellement si le medium n’a pas d’idée ça sera à la nuance de le guider.

Au final donc petit coup de gueule via ce cr en pestant tout simplement contre toutes ces notions de narration partagée/de meneur/de jdr tradi vs jdr moderne qui sont des expressions clivantes qui sont des expressions qui se définissent avant tout par opposition à quelque chose. On est là pour vivre une histoire au final et quand on présente un jeu on devrait se contenter d’expliquer ce que l’on propose de ressentir via ce média.

Re: Prosopopée - L'île

24 Fév 2015, 14:02

Bonjour Fabrice,
Merci pour ce magnifique compte-rendu !

Avant de partir sur une discussion à propos des réflexions que tu soulèves, j'ai scindé ce rapport de partie, car il est nouveau.
Ici on aura tout le loisir de discuter de ce nouveau sujet, sans réveiller l'ancien (laissons-le dormir).
Tu peux renommer le titre à ta convenance, bien entendu.

Re: Prosopopée - L'île

26 Fév 2015, 02:17

Re-hello,
concernant l'idée de présenter un jeu par les spécificités du rôle ou de la présence du MJ, du partage de narration, etc. Dans la majorité des cas, le public ne sait pas ce que ça signifie ou en a une représentation biaisée. Ça fait peur, ça inspire la méfiance, ça peut même paraître absurde.

Néanmoins, une fois, j'animais une partie de Yôkai (un projet qui est un hack personnel de Prosopopée) en club de JdR et quand j'ai expliqué en début de partie comme le jeu fonctionnait, l'un des joueurs s'est levé de table en disant "je ne peux pas jouer à... ça." Puis est parti rejoindre une table de Warhammer.
Je pense qu'il s'est senti trompé sur la marchandise, du fait que ça ne ressemblait pas au JdR qu'il aime (notons que quand je lui ai dit qu'il pouvait ranger ses dés parce que je fournissait le nécessaire, sous forme de réserve de dés à piocher, il pensait que je blaguais, ça lui paraissait inconcevable, c'est dire...).

Donc c'est un sujet délicat. Mais c'est parce que ça pose problème dans de nombreux cas de figure que j'ai pris le parti d'unifier les pratiques et de me débarrasser des étiquettes avec ce schéma : http://www.limbicsystemsjdr.com/podcast ... narration/
L'idée que tous les JdR tiennent dans 3 critères : dégradé de partage de narration plus ou moins large ou serré + défendre les intérêts du personnage ou non + présence ou non d'un scénario ; avait pour but de proposer une alternative aux étiquettes réductrices.

Dans tous les cas, présenter un jeu à un public est en soi un défi quand il sort des sentiers battus. Je sais que je n'ai toujours pas résolu ces questions. Doit-on prendre en compte le type qui va s'insurger ou est-ce qu'on s'en fout ? Ou doit-on trouver un moyen de dire que le jeu est innovant, sans partir sur des concepts qui seront compris de travers ? Je n'ai pas de réponse pour le moment.

Re: Prosopopée - L'île

26 Fév 2015, 03:51

Bonjour Fabrice,

Merci pour ce rapport de partie!

Je tenais à te dire que j'ai eu la même expérience que toi concernant mon approche du jeu de rôle. J'étais très amateur de jeux vidéos RPG également et je me faisais une belle image du jeu de rôle sur table. J'ai malheureusement vite déchanté, et j'ai mis aussi du temps à avoir quelques (rares) parties appréciables. Jusqu'à la découverte de jeux de rôle comme Prosopopée. Content donc de partager cette expérience!

Concernant la partie, qu'en a pensé ton ami Pak avec qui tu as joué ?

Je te rejoins également sur ta vision du jeu de rôle à "partage de narration". Ces jeux là étant souvent très différents des jeux de rôle plus traditionnels, de nombreux fantasmes se sont forgés au fil du temps à leur propos et c'est très dommageable. Heureusement qu'il y a toujours des curieux comme toi qui prennent le temps de tester pour donner leur avis. Parfois certains n'aiment pas ce type de pratique, ça arrive, mais au moins ils ont fait l'effort de tester.
Effectivement, la narration partagée n'est pas un critère tellement important. D'ailleurs, il y a des jeux de rôle de ce type qui ont un MJ (Apocalypse World, Monostatos...). Ça ne veut absolument rien dire tu as bien raison.

Re: Prosopopée - L'île

28 Fév 2015, 15:34

Excellent rapport de partie, Fabrice !

J'ai bien aimé ton coup de gueule. Dans le fond je suis tout à fait d'accord avec toi : MJ ou non, c'est une technique parmi d'autres. On peut adorer une technique au point où ça devient un critère prépondérant, mais c'est assez rare quand même. Dans un contexte où je suis entouré de gros geeks forgés à la dure, je fais comme Fréd', je préfère que le mec se lève et se retire plutôt qu'il (se) pourrisse la partie.

Re: Prosopopée - L'île

01 Mars 2015, 13:00

Bonjour à tous
et merci de m'accueillir au sein de votre forum (je n'ai pas trouvé de section où se présenter, s'il y a une procédure à suivre, me la dire et je rectifierai le tir ! -) )

Gaël Sacré a écrit :Concernant la partie, qu'en a pensé ton ami Pak avec qui tu as joué ?

D'une façon générale, j'ai vraiment apprécié l'histoire. De belles images (par exemple, les médiums parcourent les rues désertes pour se rendre au centre de la ville : ils sont accompagnés par les ombres des habitants qui les suivent sur les murs), des petites surprises scénaristiques sympa, et une ambiance apaisante. Très zen, j'ai vraiment bien aimé la poésie plein de nostalgie qui se dégageait de l'ensemble (j'ai beaucoup pensé à une série qui est chère à Frédéric en jouant : Mushi-shi).

Concernant le jeu en soi, j'ai un regret : d'avoir peut-être trop expliqué le jeu et son fonctionnement avant d'entamer la partie et, de fait, d'avoir perdu beaucoup de temps avec cette partie. Ce qui est gênant, c'est que le temps de jeu était compté (nous ne pouvions pas trop nous permettre de déborder du temps prévu)... la conséquence a été qu'il a fallu accéléré le rythme en fin de partie : ça n'a pas gâché la partie mais peut-être que ça a un peu frustré d'avoir à conclure aussi rapidement. On est sur un problème logistique – le jeu n'est pas en cause.
Ceci dit, c'est peut-être aussi ce qui a poussé Arjunan à avoir une réflexion sur la notion de Meneur dans Prosopopée : pour moi, la Nuance est animateur de partie – j'ai tâché d'accompagner les médiums dans cette découverte du monde, de les solliciter le plus souvent possible ou de m'inspirer de leur réflexion, de veiller au partage de la narration ... mais il a aussi fallu à un moment (fin de partie) prendre les choses en main pour accélérer donc le final (aussi parce que je souhaitais faire cette partie en 1 séance seule), et peut-être devenir plus MJ et moins « guide ». Mais bon, je pense qu'au final, on s'en est bien sorti. En tous cas, les retours étaient très positifs et enthousiastes.

Sur les règles, je me demande si elles ne gagneraient pas à être encore simplifiées, non qu’elles soient compliquées en soi, mais leur explication est un peu trop chronophage. J'ai essayé de suivre l'exemple donnée en fin de règles pour me guider mais, même avec, ça m'a semblé un peu long.
Il y a aussi eu une interrogation relative aux règles en cours de partie : là aussi, d'ailleurs, après discussion entre nous sur ce point, j'ai été un peu dirigiste pour résoudre le problème, en interprétant au mieux la règle et finalement, cette solution était la bonne (suite à une discussion en privé avec Frédéric). (voir le dernier errata de Prosop sur le site de Fred).

Pour conclure, alors que ça fait quelques années que je possède ce jeu, c'était ma première vraie partie de Prosopopée et le jeu pour moi atteint les espérances que j'y mettais : c'est un vrai petit bijou de poésie, d'onirisme et d'originalité. Ceci dit, je suis plutôt content d'avoir fait cette première expérience avec d'autres « vieux » rôlistes. J'avais prévu de faire jouer avec des non-rôlistes et même si je sais que le jeu fonctionne aussi très bien quelque soit le public (j'ai beaucoup lu le forum ! ^^), j'appréhende pour l'instant beaucoup trop pour m'y coller. Je pense qu’il bien maîtriser le sujet avant de faire le grand saut ! Comme n’importe quel jeu en fait : pas trop le droit à l’erreur avec un public nouveau. Bref, wait & see.

Re: Prosopopée - L'île

01 Mars 2015, 19:40

Bonjour, Pak, heureux de te lire par ici.

Je suis content que vous ayez ressenti cette ambiance de jeu qui m'est si chère (les ombres des villageois sur les murs qui suivent les médiums... wah !).

Bon, j'admets que mon résumé des règles est trop peu résumé. J'aurais dû limiter autant que possible la longueur des phrases. Agencer les choses différemment, parler à l'infinitif... Le jeu est simple, mais les explications pas tant que ça. Je te rejoins tout à fait. Si ça me prend, je ferai peut-être un résumé plus résumé un jour. ^^

Concernant la longueur des explications, quand j'anime, je me contente d'expliquer les règles au moment où on en a besoin : j'explique comment cadrer les premières scènes au moment où on y arrive, comment poser des Problèmes en posant le premier moi-même, souvent j'annonce aux joueurs qu'ils pourront résoudre les problèmes au même moment sans entrer dans les détails et si personne ne se lance, j'explique en résolvant moi-même un problème (de préférence de petite difficulté de façon à ne pas clore la partie brutalement au cas où j'obtiendrais une réussite parfaite). Et pour ce qui est des règles et conseils de narration, je les donne au compte goutte pendant la partie, notamment quand ça me paraît utile (un joueur qui planifie trop, un autre qui s'arrête à l'initiation de ses actions au lieu de les mener jusqu'au bout...). Souvent, la majeure partie de ces règles/conseils coulent de source. Donc je me contente d'invoquer les règles quand un ou plusieurs joueurs vont dans la mauvaise direction.

Non seulement ça allège considérablement l'explication des règles, mais en plus, les joueurs les intègrent beaucoup mieux. Ça entrecoupe la création de fiction, mais une fois que la première partie est terminée, tout le monde a assimilé les règles, on peut rejouer sans ces interruptions.

Concernant le rôle de Nuance-MJ, il y a une large marge de manœuvre entre un partage des responsabilités très serré (les Médiums se contentent de joueur leurs persos, les Nuances tout le reste) et très large (tout le monde décrit tout).
Quand les Médiums se mettent trop en partage serré, il faut les encourager à décrire ce que leurs persos perçoivent et les conséquences de leurs actes (sinon ça fait trop de boulot sur les épaules des Nuances, d'expérience).

Si tu as besoin de conseils pour jouer avec des non-rôlistes, on peut développer cette question dans un autre fil (les fils de questions sans rapports de partie sont autorisés à propos de mes jeux). ;)

***

Du coup, je serais curieux de savoir comment vous avez fait pour gérer le Cercle des Couleurs et la création de Problèmes (et le don de dés et la mécanique de résolution) en jouant en ligne.

***

P.S. : Tu n'es pas tenu de te présenter avant de participer sur le forum (c'est pour ça que je n'ai pas ouvert de fil dédié aux présentations). Si vraiment tu en as envie, tu peux nous raconter un bout de partie qui t'a particulièrement plu ou déplu. C'est une façon de faire connaissance que j'apprécie.
Sinon il existe un fil de présentation ici sur l'Atelier de Fabien (qui peut faire office de fil de présentation pour l'ensemble des Ateliers) : viewtopic.php?f=52&t=2872

Re: Prosopopée - L'île

28 Mars 2015, 16:17

Oui voila tout à fait frederic, tu décris exactement ce que je pense sur le role de mj joueur. Je ne dis pas que prosopopée est un jeu qui n'invite pas au partage large (corde sur laquelle je joue certainement un peu trop ce qui rend le rôle de nuance souvent plus anecdotique). Je dis juste que si les joueurs ne se le sentent pas et ressentent le besoin d'y aller en douceur y'a possibilité de rassurer les joueurs par une présence plus forte. Et ça c'est cool, franchement cool. Car si faire des jeux avec une proposition spécifique c'est bien, donner la possibilité aux joueurs de rentrer en douceur dans le truc via des mécaniques modulaires c'est mieux.

Concernant l'utilisation des mécaniques de jeu en virtuel, ça c'est plutôt bien passé. On a utilisé realtimeboard qui nous a permis d'interagir avec une image du cercle de couleur à partir duquel nous pouvions coller des zones de textes afin de positionner nos problèmes (c'est plutôt pak qui s'en est occupé vu qu'on narrait de manière assez large avec Laurent). On avais pas de token dés à utiliser mais lorsque l'on donnais des dés, on se contentait de le dire à voix haute de type :

"je te donne un dé pour cette narration"
"l'idée me plait ça mérite un dé"
"oui moi aussi j'approuve je te donne un dé"


Ca peut sembler moins fluide qu'irl mais le privilège que donne le virtuel de pouvoir jouer au calme compense largement.

De même nous avons utiliser cette interface pour apporter des modifications à nos fiches de medium en temps réel ce qui a permis à chacun d'avoir accés en temps réel aux infos des autres. Cette méthode ne m'a pas géné étant d'une part un habitué du virtuel et d'autre part ayant pas mal tendance à dialoguer/interroger avec les autres joueurs et soumettre des idées à leurs approbations (notamment pour poser des problèmes ou préciser une narration).
Dernière édition par Arjuna Khan (Fabric) le 28 Mars 2015, 19:16, édité 1 fois.

Re: Prosopopée - L'île

28 Mars 2015, 19:09

Super, merci pour ces précisions ! (J'aurais été tenté d'utiliser le tchat textuel pour attribuer les dés d'offrande, afin de ne pas interrompre la narration, un simple +1, ou suivi du nom de la personne récompensée devrait faire l'affaire...)
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