A mon tour de te remercier pour ce compte-rendu très instructif !
Je vois que vous avez abordé des thèmes très dur mais qu'apparemment ça s'est bien passé.
Tu as eu des bons réflexe en posant un contrat social au départ, et en cadrant les joueurs en cours de partie, notamment pour que personne ne se sente ridicule ou offensé. C'était d'autant plus important vu le thème choisi au départ. Pour rappel, on a récemment discuté de contrat social, pour ce jeu et pour d'autres
dans ce fil.
Les descriptions horrifiques sont franchement convaincantes et tout à fait dans le ton du jeu et ça ne sombre pas dans le gonzo (on peut aussi faire plus discret, mais ce n'est pas obligé). Mention spéciale à la chocolaterie ensanglantée et au twist d'identité. L'effort des joueurs pour respecter les contraintes est soutenu et ça se sent.
Concernant l'attitude du joueur qui a perdu sa personne en premier : Quelque part, Marc joue entièrement son rôle. En devenant un monstre joueur, il assume la responsabilité de l'antagonisme. Il l'assume à fond puisqu'il joue principalement les déplacements de son monstre joueur, reprenant le cliché du tueur psychopathe implacable chère aux films d'horreur. Je crois qu'il aurait fallu qu'il joue une personne plus longtemps pour adopter par la suite une position de monstre joueur plus nuancée, comme on peut le voir dans l'
Enfant-Charbon, ou les monstres joueurs s'effacent volontairement pour permettre un climax centré sur les personnes. Ceci dit, je comprends qu'un monstre joueur qui joue chaque tour décrire un monstre-joueur / se déplacer / tuer une personne, se fait tuer pendant les tours des autres, déplie tous ses rabats, et rejoue la même chose le tour suivant, ça peut créer un déséquilibre dans le jeu.
On peut éventuellement interdire au monstre joueur de déplier ses rabats quand il meurt, ça l'obligera à diversifier ses stratégies.. Je rappelle également qu'on doit décrire un monstre non joueur ou joueur de préférence dans un quartier vide, ça oblige le monstre à se déplacer, le rendant moins dangereux. Ou encore simplement dialoguer avec le joueur pour lui demander de diversifier son jeu.
Un petit point sur les règles appliquées ici de façon différente du livre. Je ne veux pas faire ici l'apologie du by the book, d'autant que j'ignore quelles règles tu as volontairement adaptées et lesquelles tu as mal comprises. Je fais surtout ce point à l'attention de ceux qui voudraient utiliser ce rapport de partie comme aide de jeu :
+ Quand tu décris l'échappatoire en premier, il faut appliquer la règle de mimétisme au moment où quelqu'un veut décrire le quartier de la mort.
+ La règle sur le quartier de la mort est annoncée au moment où quelqu'un décrit le quartier. Dans ce cas précis, tu l'as annoncé vraiment au denier moment, en l'occurence çà a entraîné la mort précoce de la personne de Marc. Cela peut d'ailleurs expliquer sa façon de gérer, par la suite. N'ayant pas eu le temps de s'attacher aux autres personnes, il a joué son rôle de monstre uniquement dans l'antagonisme.
+ Un monstre non joueur, une fois décrit, n'est pas sous le contrôle exclusif d'un joueur. Quand on joue "déplacer un monstre", on peut déplacer un monstre qui a été décrit par quelqu'un d'autre.
+ Quand c'est ton tour, tu peux rajouter des détails à un quartier déjà décrit comme ça a été fait, mais ça ne te coûte pas d'action.
+ Quand un monstre tue une personne, les objets que cette personne a collectés retournent à la réserve. Il faudra donc tuer des monstres pour les récupérer.