[Inflorenza] La Cheminée

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[Inflorenza] La Cheminée

Message par Epiphanie (Julien) » 25 Juil 2015, 15:10

Compte-rendu d'une petite partie jouée à l'improviste en deux heures hier. C'était très satisfaisant!

Théâtre : la grille de base
Décor, déterminé lors d’un tour de création préliminaire :
- Lieu : La cheminée de refroidissement d’une ancienne centrale nucléaire, en ruine, envahie par le lierre.
- Groupe : les philtres : un culte qui observe les déplacements sur les parois intérieures de la cheminée de la lumière qui passe par un trou dans le mur de béton. Ils en tirent des oracles. Le culte régente la petite communauté qui vit dans la cheminée
- Situation : des arbres juchés sur de grandes racines avancent lentement mais sûrement en direction de la cheminée. Certains sont déjà arrivés au contact des murs de béton et continuent à marcher dans le vide, se cognant aux parois. Ils sont de plus en plus nombreux.

Personnages :
Sorbier : un jeune "philtre" arriviste récemment ordonné
Gen : la plus vieille des vieilles de la communauté, de mémoire de Djen : elle veille sur les machineries en sous-sol. Elle a le contrôle des commandes permettant à la communauté d’être alimentée en eau chaude. Elle est la seule à savoir s’en sortir… et elle est la seule à avoir une idée d’où vient la source de chaleur.
Vernis : un jeune homme dont les parents ont été tués par les habitants de la Cheminée suite à une prédiction des Philtres. Il veut se venger, même s’il ne sait plus très bien pourquoi.


Tour 1
Sorbier est un jeune prêtre, de veille le matin dans la cheminée, il note dans un petit carnet les mouvements de la lumière sur la paroi. Cette science/religion est très en vogue dans la région : on constate les variations dans les parcours lumineux et on en déduit tout un tas de choses, un peu à la manière d’un horoscope. Sorbier constate alors une chose impossible : le rai de lumière, au lieu de suivre son parcours dans un seul sens, revient en arrière et forme un S avant de reprendre sa course.
Phrase de création : Je veux savoir pourquoi le soleil ne s’est pas comporté normalement
Sorbier veut connaitre les causes de ce mouvement avant d’en parler au conseil des philtres. Une fois son tour de garde fini, il sort hors de la cheminée pour examiner les conditions extérieures et préparer une interprétation préliminaire.
Phrase de fin d’instance : Le fait d’assister à des phénomènes étranges devrait assurer ma promotion

Gen la vieille veille sur les réserves d’eau de la Cheminée. Elle seule connait les bons robinets, les bonnes commandes pour disposer de l’eau chaude à volonté. Depuis qu’elle est ici, elle veille par le bas à la stabilité de la Cheminée. Les nouveautés ne sont pas les bienvenues et c’est justement ce qu’on lui rapporte de plus en plus souvent ces dernières semaines. Entre ceux qui veulent écouter les arbres et maintenant ce jeune prêtre qui semble avoir observé quelque-chose de pas normal, Gen a d’autant plus de raisons de veiller, et d’agir pour maintenir le status-quo.
Phrase de création : Je ne veux pas que le jeune prêtre introduise un déséquilibre dans la Cheminée.
Phrase de fin d’instance : Je suis la gardienne de l’équilibre des lieux

Gen se met donc à surveiller discrètement Sorbier.

Assis à une table, ressassant ce qu’on lui a dit de son passé et qu’il essaie de ne pas oublier, Vernis pense à ses parents, morts il y a 15 ans, suite à un oracle rendu lors d’une des grandes cérémonies de la Cheminée. L’annonce d’un changement mauvais pour la société apporté par les gens de l’extérieur a conduit à la lapidation des voyageurs alors présent dans la Cheminée.
Phrase de création : Je veux me venger des philtres qui ont causé la mort de mes parents
Vernis est revenu sur le lieu du massacre, après avoir été élevé par les communautés de trappeurs vivant alentours. Il a vu les arbres marcher en direction de la Cheminée et a joué de ruse pour faire croire à certains qu’il connaissait la raison de leur déplacement, qu’il parvenait à leur parler.
Phrase de fin d’instance : Je prétends comprendre les arbres qui marchent

Tour 2
Pendant la nuit, Sorbier s’aventure dans les souterrains. Il pénètre dans le tripot où Vernis a ses habitudes. La rencontre avec le Conseil des philtres s’est mal passée, les anciens ont jugé ses conclusions hâtives, et surtout, ils ont mis en doute la pureté de la Lumière. Après un examen de l’extérieur, sorbier s’est rendu compte que les variations de lumière étaient provoquées par l’un des arbres marchants qui a réussi à monter le long de la paroi, poussant ses plus hautes branches au niveau de l’ouverture sacrée. Le collège refusant de prendre en considération les variations produites par les arbres s’oppose donc à l’interprétation de Sorbier qui, lui, pense que toute intervention, même extérieure doit être prise en compte, au même titre que les nuages. Le conseil décide que l’arbre doit être détruit. Sorbier explique à Vernis qu’il pense que ce serait priver à tout jamais la cheminée de la vérité que de détruire cet arbre. Il vient le voir pour comprendre les arbres et trouver un soutien, mais Vernis est un morveux et il se réjouit de voir sorbier, un morveux d’un autre genre, se débattre avec les contradictions du système religieux.
Conflit duel pour déterminer su Vernis aide sorbier ou si celui-ci tente une action irraisonnée tout seul. Gen, qui assiste à la scène, décide que Sorbier représente un moins grand danger que Vernis le soutient. La victoire va à Vernis avec 1 sacrifice (il raye Je prétends comprendre les arbres qui parlent)
Résultat du test pour Sorbier : 1 puissance et 1 souffrance. Il donne 1 souffrance à Gen.
Phrases Sorbier : La véritable lecture de la lumière passe par la prise en compte du mouvement des arbres (puissance) /J’ai quitté la pureté du culte pour m’engager dans une voie plus ténébreuse (souffrance)

Vernis s’amuse de la naïveté de Sorbier et le laisse gérer seul. Le jeune prêtre, plein d’amertume, ne peut compter sur les autres, il agira donc seul. Il quitte Vernis sur des paroles de défi et s’enfonce dans la nuit.

Gen rattrape Sorbier à la sortie du tripot pour le mettre en garde contre Vernis. Elle parle de son rôle dans la cheminée et dit savoir ce que les arbres cherchent : la ressource la plus précieuse du coin : l’eau qui a englouti les profondeurs de la cheminée, les innombrables souterrains inaccessibles au plus grand nombre : la véritable richesse de la Cheminée. Gen se fourvoie. Elle comprend mal ce qui se passe, mais entre les deux maux représentés par sorbier et Vernis, elle choisit le moindre. Après avoir abreuvé le jeune prêtre sous un flot de paroles énigmatiques auxquelles il répond avec condescendance, elle retourne dans l’ombre en ricanant.
Phrase de fin d’instance : Mon eau est comme la sève de la cheminée. Je sais quelle branche irriguer

Au lever du jour, Vernis a rassemblé une petite dizaine de personnes pour protester contre la destruction de l’arbre. Les prêtres du collège se sont rassemblés dans la Cheminée et s’apprêtent à monter une série de marches collées à la paroi, parvenant en spirale jusqu’à l’orifice et à l’arbre. Les dissidents appellent Sorbier mais celui-ci est invisible. Vernis sort pour observer les arbres et constate qu’ils sont désormais très nombreux : bien plus que lorsqu’il est arrivé il y a quelques semaines. Regardant le ballet lent des branches, il se rend compte qu’il comprend désormais réellement les arbres, et que ceux-ci contiennent la mémoire des hommes qui ont vécu dans ce lieu. C’est cette mémoire qui les anime et les pousse à l’assaut de la cheminée. Levant les yeux vers l’arbre le plus haut, il remarque le corps de sorbier qui s’est attaché au tronc avec une corde.
Phrase de fin d’instance : Les arbres conservent la mémoire des humains

Tour 3
Le collège des Philtres a bousculé les mécontents qui appelaient Sorbier. Arrivant à l’orifice, le Collège et sa présidente, une prêtresse nommée Canopée, somment sorbier de se détacher. Celui-ci refuse, arguant que le culte ferait une grosse erreur en détruisant l’arbre, mettant en péril ainsi la validité des prédictions. Tout ce qui s’interpose est valable, même l’homme. D’ailleurs, leur présence même altère les prédictions. Sorbier est persuadé qu’en manipulant les ombres, il peut désormais altérer le cours des événements. Il essaie quelques passes avec ses bras, formant des ombres mouvantes sur la paroi, et les arbres se mettent à trembler, à bouger.
Conflit pour déterminer si oui ou non Sorbier parvient à modifier la réalité en jouant sur les ombres. Vernis s’y oppose et Gen s’allie à Sorbier : victoire de Sorbier avec 2 puissances et 2 souffrances. Il donne une souffrance à Gen.
Phrases de Sorbier : Les cordages et les mouvements de l’arbre m’ont lacéré le corps (souffrance) / Il faut savoir abandonner ses certitudes (puissance) / Dans notre pays, les arbres sont plus puissants que tout (puissance).
Phrase de Gen : le joueur oublie de l’écrire
Phrase de Vernis : En aimant sorbier, ce sont mes parents que je tue une deuxième fois

Sorbier déchaine la puissance des arbres qui commencent à tambouriner sur les parois de béton. Les prêtres sont terrifiés. Canopée s’énerve et somme sorbier de s’arrêter. L’arbre auquel le prêtre est harnaché bouge très vite, balayant la présidente du collège qui chute du haut de la passerelle et meurt. Les autres sont terrifiés. L’arbre enjambe le trou dans la paroi.
Du bas, Vernis est à la fois terrifié et fasciné par le pouvoir des arbres, et surtout par Sorbier qui semble les maîtriser complètement.

La rumeur enfle dans les profondeurs, se déformant alors qu’elle passe de bouche à oreille : Vernis empêche Sorbier et le clergé de sauver la cheminée, entend Gen. A temps désespérés, mesures désespérées, Gen décide de remettre en marche l’ancestral système anti-incendie et d’arroser au large la centrale avec l’eau bouillante des profondeurs. Panique générale alors que l’eau jaillit et que le niveau monte. Les arbres, désormais bien plus vifs, aux mouvements de plus en plus humains glissent de la paroi qu’ils avaient commencé à escalader, les habitants pataugent dans la boue et l’eau se teinte du sang de Canopée. A l’extérieur, Vernis bouge comme les branches sous le vent. Les arbres imitent son mouvement… à moins que ce ne soit l’inverse. Gen, de retour à la surface, harangue la foule, l’encourageant à se rallier à Sorbier et aux prêtres. Du haut de la cheminée, l’arbre qui porte sorbier finit d’enjamber le parapet. Le jeune prêtre crie aux autres de noter tout ce qui se passe : les jeux de lumière sur l’eau, les rayons troublés par l’arbre en mouvement et aussi les vibrations provoquées par les autres arbres frappant à l’unisson les murs de la cheminée. Gen rappelle à tous qu’ils ont devoir de se sacrifier pour préserver la Cheminée. L’eau monte désormais à hauteur d’homme.
Phrase de fin de session: Il est de mon devoir de sauver la cheminée (la vieille, en plus de comprendre de travers, est un peu monomaniaque)

La vengeance de Vernis est sur le point de s’accomplir. Les arbres se font de plus ne plus pressants, de plus en plus puissants. Des voix s’élèvent, d’abord murmures, puis imprécations : les arbres rejettent la mémoire hors d’eux, commençant à tenir la chronique de toutes les petites mesquineries s’étant un jour produites dans l’enceinte de la cheminée. Les menaces fusent, les gens tendent l’oreille, écoutent leurs péchés, apprennent ce que les autres leur ont fait à leur insu. La foule se retourne contre elle-même en un mouvement de panique. Sorbier, du haut de son perchoir, essaie de lancer des appels au calme.
Conflit duel entre Sorbier et Vernis : si Vernis gagne, la peuplade de la cheminée s’entre-déchire. Si sorbier gagne, les gens se concentrent sur le travail de notation qu’il leur ordonne. Gen s’allie une fois encore à Sorbier qui gagne le duel grâce à une main contaminée au sacrifice (6 dés). Il donne à Gen suffisamment de points pour que le personnage en meure, la vieille suffoque sous l’eau.
Sorbier raye J’ai quitté la pureté du culte pour m’engager dans une voie plus ténébreuse / Dans notre pays, les arbres sont plus puissants que tout
Les habitants de la Cheminée se ressaisissent et chacun commence à noter les jeux de lumière sans plus se préoccuper ni des voix des arbres, ni des rumeurs extérieures. Frustrés, les arbres se retournent vers Vernis, le dernier à écouter, et ils lui racontent toutes, absolument toutes les vicissitudes des habitants de la Cheminée. Vernis pousse un grand cri, un long cri exprimant toute la douleur, toute la frustration de ce nouveau savoir dont on lui bourre le crâne.
Phrase de souffrance de Vernis: Je suis submergé par la somme des émotions de la communauté


Instance conclusive
Sorbier note frénétiquement sur son carnet ce qui se passe. Les autres, à l’exception de quelques prêtres, ont arrêté de noter et sont morts noyés. Les arbres se jettent à l’assaut de la cheminée, fissurant le béton de leurs racines, balafrant la grande paroi de leurs branches.
Sorbier lance un conflit pour savoir si quelques personnes parviendront à échapper au massacre et sauver les interprétations sacrées. Vernis s’oppose. Conflit duel gagné par Vernis, dont la main est contaminée. Vernis raye toutes ses phrases.
La puissance des arbres s’exprime encore plus fortement. Des pans de murs s’effondrent alors que les derniers habitants s’enfuient ou se laissent mourir. Un groupe d’arbres, désormais rapides, pénètrent l’enceinte et se rassemblent au centre de la cheminée. L’arbre portant sorbier continue de surplomber la scène, comme avec un mouvement d’hésitation. Le corps de vernis s’est fait ensevelir dans l’écorce de l’arbre sur lequel il était grimpé, mais sa conscience survit encore un peu au seil de la sylve agressive.
Les racines des arbres se développent et fouaillent les entrailles de la centrale à la recherche de quelque chose de bouillant caché dans les profondeurs, un minerai toxique qui, depuis des années, chauffe l’eau de la Cheminée. Les barres bien régulières ont fondu et la corruption a envahi les lieux, se développant en une mousse douée de conscience que les racines des arbres s’empressent d’emprisonner. Les arbres, réminiscences des anciens techniciens, ont accompli leur travail : sécuriser pour encore quelque temps leur ancien lieu de travail. La gangue de racines se fait plus épaisse. Du haut du perchoir, Sorbier est désormais étouffé par les cordages qui le lient. En une étreinte à la fois douce et brutale, l’arbre l’enserre de plus près, le caressant de manière presque amoureuse, avant de glisser dans le fond de la cheminée. Sorbier contemple le ciel, les ultimes jeux de lumière avant que les plaques les plus hautes de la cheminée ne glissent définitivement, scellant de leur poids le secret de la Cheminée.


Phrases par personnages:

Sorbier
Je veux savoir pourquoi le soleil ne s’est pas comporté normalement (nature)
Le fait d’assister à des phénomènes étranges devrait assurer ma promotion (société)
La véritable lecture de la lumière passe par la prise en compte du mouvement des arbres (égregore)
J’ai quitté la pureté du culte pour m’engager dans une voie plus ténébreuse (égrégore)
Les cordages et les mouvements de l’arbre m’ont lacéré le corps (chair)
Il faut savoir abandonner ses certitudes (mémoire)

Dans notre pays, les arbres sont plus puissants que tout (nature)

Gen
Je ne veux pas que le jeune prêtre introduise un déséquilibre dans la Cheminée.
Je suis la gardienne de l’équilibre des lieux
Mon eau est comme la sève de la cheminée. Je sais quelle branche irriguer
Il est de mon devoir de sauver la cheminée


Vernis
Je veux me venger des philtres
Je prétends comprendre les arbres qui marchent
Les arbres conservent la mémoire des humains
En aimant sorbier, ce sont mes parents que je tue une deuxième fois
Je suis submergé par la somme des émotions de la communauté


Débrief rapide:
C'était chouette, il y avait du répondant entre les joueurs alors que l'on n'avait pas du tout prévu de jouer. Très satisfaisant en terme de fiction même, au point de me motiver à écrire le compte-rendu (et puis c'est les vacances, j'ai le temps).
Je me rends compte que beaucoup de parties d'Inflorenza que j'ai joué se terminent par la destruction quasi complète du décor. C'est pas un mal, mais je me dis que je jouerais bien des choses un peu plus intimistes. J'ai quelques idées avec des ermites, de la faune et une forêt de bouleaux glacée. On verra ça pour la prochaine!
Epiphanie (Julien)
 
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Re: [Inflorenza] La Cheminée

Message par Thomas Munier » 26 Juil 2015, 09:21

Merci beaucoup pour ce CR !

Concernant le fait que les parties d'Inflorenza se terminent par une destruction du décor, je dirais que c'est une pente naturelle dans le jeu, simplement du fait que c'est possible, c'est entre les mains des joueurs. Si l'on veut jouer plus intimiste, je crois qu'il faut le préparer d'une façon ou d'une autre. Soit on se met d'accord en début de partie, alors les joueurs adapteront leurs objectifs et leur jeu en conséquence. Soit on écrit un théâtre adapté (La Moisissure de l'Oubli remplit bien cet office). Soit on change certains thèmes (je crois que des thèmes comme pulsions, folie, société poussent vers la mégalomanie. Si on les remplace, par exemple, par tristesse, erreur, foyer, les choses peuvent être très différentes).

C'est un problème connexe, mais la destruction systématique du décor gêne aussi pour le jeu en campagne. Parfois, le décor n'est pas détruit, mais les thèmes du théâtre ont simplement été exploités dans les grandes largeurs. Pour jouer en campagne, il convient alors de réécrire un nouveau théâtre à chaque séance (comme votre groupe l'a fait pour Compostelle, comme je l'ai fait pour Tre Città Per Morire), ou d'étoffer le théâtre existant, par l'intervention de décors et de figurants supplémentaires.
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Re: [Inflorenza] La Cheminée

Message par Epiphanie (Julien) » 26 Juil 2015, 10:07

Oui, pour ce que tu proposes, c'est ce que l'on fait désormais avec le groupe habituel, changement de théâtre et précision thématique avant. Et quant aux thèmes, c'est vrai mais en l'occurrence, aucun des thèmes les plus "violents" n'est sorti, sauf peut-être égrégore, mais c'est resté très modéré.

J'ai une ou deux idées de théâtres pour faire des histoires façon contes pour enfants, je vais essayer de préparer ça pour le mois d'août et la reprise des sessions avec la team habituelle.
Epiphanie (Julien)
 
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Re: [Inflorenza] La Cheminée

Message par Thomas Munier » 26 Juil 2015, 10:42

OK.

Une chose que j'ai oublié de dire : la règle des sacrifices peut aussi pousser vers une destruction ou une altération radicale du décor et des figurants. Il est possible de l'amender. Par exemple, dans le théâtre La Moisissure de l'Oubli, sacrifier une phrase, signifie que le personnage en oublie le contenu ou une partie du contenu (par exemple : si tu sacrifies "je vais me venger au nom de mon père", tu oublie que tu veux te venger ou tu oublies au nom de qui tu le fais), ça alterne beaucoup moins le contenu. Au lieu d'oublier, on peut pardonner ou renoncer.

Si nécessaire, on peut aussi déradicaliser le jeu en supprimant la règle de contamination. Si tu fais 2 sacrifices sur 6 dés, ça ne ferait plus que 2 sacrifices et non 6, le jeu progresserait ainsi moins violemment.

Ceci dit, ce sont des pistes, l'essentiel pour mener du jeu intimiste, c'est de se mettre d'accord avec la table. J'ai ainsi mené quelque chose d'assez intimiste, sur Compostelle, sans changer les règles.

Une chose qu'on peut proposer à la table pour favoriser le jeu intimiste, c'est de toujours décrire les émotions des personnages, des figurants, et même des décors. Par empathie, ça favorise l'accès des joueurs à ces mêmes émotions. Si on veut un jeu mélancolique, alors on décrira des personnages, des décors et des figurants mélancoliques.
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Thomas Munier
 
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