Les Ateliers Imaginaires

[Outsider] Le vide.

Et vous, où avez-vous trouvé l'infinie seconde ?

[Outsider] Saison 4, le bilan.

Et vous, quel est le bilan de votre année créative ?

[Outsider] Modestie et lâcher-prise.

Et vous, que vous apporte l'art de l'humilité ?

[Outsider] Créer moins pour créer mieux.

Et vous, qu'est-ce que cela vous apporte d'en faire moins ?

[Jeu de rôle] Ho'oponopono.

Incarnez les membres d'une famille tribale hawaïenne qui combat la maladie par un rituel magique de réconciliation !

[Outsider] Micro-résolutions.

Et vous, quelles sont vos résolutions de la rentrée ?

[Outsider] Procrastination et souffrance.

Et vous, pourquoi remettez-vous au lendemain les choses importantes ?

Thomas Munier a écrit :[Outsider] Procrastination et souffrance.

Et vous, pourquoi remettez-vous au lendemain les choses importantes ?

Tu dis ça pour moi hein, hein, hein !

Retourne bosser, Vivien :)

[Outsider] Viser la pratique plutôt que la réalisation.

Et vous, où vous situez-vous entre les deux ?

Thomas, ton article sonne (comme souvent) juste à mes oreilles (enfin à mes yeux).

Merci ! Cette notion de "faire plutôt que terminer" ou de "commencer plutôt que terminer" est au cœur de mon propos sur la créativité. Je fais souvent de la redite sur le sujet, mais ça me paraît important de reposer la question sous différentes angles.

Ta réflexion me rappelle entre autres ce podcast de la Cellule où Fabien revient sur la difficulté à écrire et à finir Monostatos, et sur la frustration qui vient de l'écart à l'oeuvre rêvée. A un point, Romaric évoque la possibilité de revenir plus tard sur l'univers de Monostatos pour y faire de nouvelles choses, en prenant l'exemple de ta démarche avec Millevaux, décliné en de nombreux jeux.

Est-ce que tu penses que ta façon d'écrire des jeux est, justement, une réponse à cette angoisse de la finalisation ? Tu rédiges et tu finis des jeux, mais Millevaux n'est jamais vraiment clos, il y a toujours de nouvelles histoires à raconter dedans. Même tes jeux évoluent : Inflorenza s'est décliné en Minima, Sei, Six en banque (?), A capella, bientôt une variante esthétique minimaliste, et récemment il me semble que tu as changé le contenu du livre de base pour reverser une grosse partie du background dans Civilisation. Même en dehors de cette question d'univers persistants, il me semble que chacun de tes jeux propose des ponts vers les suivants : par exemple, Mantra Millevaux est un jeu que tu as écrit en ayant en tête tes expérimentations sur le vertige logique, j'imagine issues de parties récentes d'Inflorenza, de Wonderland et de Dragonfly Motel. Est-ce qu'on peut y lire l'envie de conclure tes travaux de la façon la moins définitive possible, en laissant des portes ouvertes pour revenir sur ce qui pourrait être amélioré, à travers tes jeux futurs ?

Merci pour cette analyse en profondeur !

Puisqu'on en est à étudier mon cas personnel, je dirais que je considère l'ensemble de mes parutions comme un tout, j'y inclus aussi tous mes tests (j'évite de célébrer la parution comme étant supérieure au test) et je vois les choses comme étant en chantier permanent. C'est vrai aussi que certains projets sont amorcés comme une récréation pour éviter d'en finaliser d'autres où je me sens un peu écrasé par la tâche qui reste à faire avant la parution, mais au final ils me forcent parfois à formaliser des choses, comme en effet les livres de base de Millevaux Mantra ou d'Inflorenza Minima qui formalisent un an d'expérimentation sur le vertige logique.

Quant à améliorer, je préfère dire que je cherche à diversifier chaque fois un peu plus ma palette, tout en gardant une certaine unité globale.

[Outsider] Comment garder le courage.

Et vous, que répondez-vous à la petite voix qui vous dit d'abandonner ?