L'édition à la demande a effectivement permis des applications physiques impensables il y a encore quelques années. Le livre dont vous êtes le héros (dans le sens protagoniste) est clairement dans cette mouvance puisqu'il s'agit généralement d'un livre cadeau (anniversaire, fête, départ à la retraite, mariage, ...) tiré en exemplaire unique. L'intérêt réside moins dans la qualité littéraire de l'ouvrage que dans le fait de voir son nom imprimé noir sur blanc dans un beau livre relié. Pour être clair, là où l'édition à compte d'auteur flattait l'égo de l'écrivain, ce type de produit flatte celui du lecteur...
Pour cela, j'ai bien peur que l'impact d'un livre PDF soit moindre. Ce qui impressionne c'est le décalage technologique : le public ignore les techniques modernes d'impression et garde en tête l'imprimerie de labeur, les rotatives avec des tirages pharaoniques pour amortir les coûts fixes techniques (PAO, film, plaques, ...). La première chose qu'on se dit en recevant un tel livre est "ça a du coûter une fortune" (dans l'exemple de Shiryu oui : 30 € pour un 36 pages !). Et là, c'est au tour de l'égo des amis / parents offreurs d'être flattés...
Pour la partie technique impression,
cette vidéo vaut mieux qu'un long discourt puisque c'est du live. Xerox a initialement développé cette machine de semi-production pour les libraires, l'argument étant de contrer les achats internet (Amazon en tête) en imprimant à la demande tout livre demandé par un client, même s'il n'est pas en stock ou trop vieux pour être réédité. Finalement, ce sont les éditeurs à compte d'auteur moderne (Lulu, BOD, TheBookEdition, ...) qui ont tiré parti de cette révolution technologique... et les auteurs qui prennent moins de risque financier et ne se font (presque) pas exploiter.
Par contre la technique logicielle a quelques décennies derrière-elle puisqu'il s'agit (en vulgarisant) d'un publipostage accessible à tout possesseur d'une suite Office (Windows ou Open). Le modèle de document, qu'il fasse une page ou des centaines, une fois ses champs de fusion positionnée dans le texte et lié à une base de donnée pourra générer autant de variation qu'il y a de noms dans la base.
Cela ne s'arrête pas à la bureautique puisque InDesign permet également cela en intégrant même des variables images. Des progiciels comme
DirectSmile intègre sur le même principe du texte dans des images avec des effets de calques bluffant. Je précise que générer des PDF à partir de ces applications se fait en 2 clics.
La digression fut longue mais c'est ma partie, je suis donc assez prolixe sur le sujet...
Pour revenir à l'idée de Shiryu, je crains donc que sur un PDF, l'impact de la personnalisation soit atténué. Ce qui est informatique est facile et rapide, le public trouvera cela fun mais pas aussi impressionnant que de lire un livre papier avec son nom et celui de ses potes dedans.
De plus, un livre de règles, mis à part pour les exemples, sera difficile à personnaliser. Un scénario déjà plus. Pour une Soirée Enquête ce serait très pratique (prénom du joueur = celui du perso notamment dans les fiches et les indices). La limite reste qu'une fois édité, le matériel est adapté à un groupe de joueurs donnés et devra être réédité en cas de changement de groupes.
Par contre le top de l'application en JdR serait un écran personnalisé au nom du MJ en exploitant les possibilités d'intégration graphique d'un DirectSmile.
Excusez par avance ma logique mercantile mais quel serait le but d'une telle démarche ? Vendre plus, mieux ou juste pour le fun ?
Dans tous les cas, l'idée est effectivement intéressante.