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Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 08 Nov 2014, 15:27
par Mangelune
Il est temps d'animer ce forum avec un peu de communication - je me rend compte que je me repose beaucoup trop sur la page Facebook.

Commençons par une bonne nouvelle : 37 unités vendues depuis le début ! Cela signifie que le jeu a rapporté déjà plus que les Errants d'Ukiyo et ses 200 exemplaires ! Si on ajoute à cela les avis nombreux, les parties tests encourageantes, un fan-art de très grande qualité, des retours positifs... on peut dire que je suis un auteur heureux qui a bien envie de continuer dans cette voie.

Passons maintenant à la mauvaise nouvelle : le lancement anglais du jeu est un foirage complet, mais alors com-plet. Globalement, le lancement sur Google+ a attiré l'attention d'une seule designeuse anglophone, les messages sur les forums RPG.net et StoryGame n'ont reçu aucune réponse et sombrent déjà dans le néant... Ce en dépit de l'aide bienvenue de tous les amis francophones. Et bien sûr, aucun jeu vendu. Difficile de savoir à quoi c'est dû ; en tous cas, l'étiquette "French scene" ne semble pas attirer la curiosité. Et je me demande bien comment essayer de lancer la machine.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 08 Nov 2014, 16:47
par Thomas Munier
Je suppose que pour toucher la scène anglo-saxonne, il faut durer un peu ?

Je serais très curieux de voir du fanart de PSLP sur les Ateliers !

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 08 Nov 2014, 17:41
par Christoph
Chouette pour l'accueil francophone, j'espère que le bouche-à-oreille se développera encore un peu ! Bonne continuation !

Je n'ai pas de compte Facebook, donc difficile de vérifier par moi-même. Qu'est-ce qui te prend tant de temps là-bas ? Ça discute ? Réponses à des questions ?

Pour la scène anglo-saxone ce n'est pas très encourageant en effet. Faut dire que les rapports de partie de Prosopopée, La Saveur du ciel et Les Petites choses oubliées n'ont pas vraiment provoqué de discussion sur le forum de Ron Edwards non plus. C'est une vraie question qu'on se pose avec Sylvie pour LPCO... J'en ai un peu discuté avec Eero Tuovinen, l'auteur de Zombie Cinema, et il pense que le marché anglophone est saturé de petits jeux à drames bien structurés. En plus, y a des McDaldno, Harper, etc. qui sont déjà bien campés dans ce créneau. En francophonie, on peut plus s'attendre à un effet de nouveauté, à être une réponse à une demande.

Tu connais des anglophones qui ont une audience (auteurs ou blogueurs notamment) ? Si oui, faut peut-être trouver un moyen de se faire « parrainer ».

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 08 Nov 2014, 18:09
par Frédéric
C'est cool pour PSLP, c'est un bon début !
Au passage, mon rapport de partie de Prosopopée sur le forum d'Adept Press m'a rapporté un petit nombre de ventes Outre-atlantique (enfin, j'ai seulement constaté 8 à 10 ventes aux USA dans la période suivant mon rapport de partie). C'est peut-être pas beaucoup, mais chaque petit coup de communication comme celui-ci finit par faire les grandes rivières.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 08 Nov 2014, 18:12
par Mangelune
Merci à vous !

Thomas pour le "fanart" (dans le sens de "inspiré par", l'auteur est largement un professionnel) c'est celui de Fabien Fernandez, qui est à tomber par terre : Image

Christophe c'est pas tellement que Facebook me prend du temps, c'est juste que je publie mes annonces là-bas et oublie de le faire ici. Le seul fait que tu n'aies pas de compte justifie que je me tourne aussi vers les Ateliers ! My mistake.

Concernant l'accueil assez froid, je pense aussi que l'anglophone, ouvert ou non, est naturellement dans une posture de domination culturelle : nous avons l'habitude de traduire leurs films, livres, jeux... c'est beaucoup plus rarement le cas dans l'autre sens. Si on ajoute à cela un marché relativement saturé... Effectivement j'avais pensé au parrainage, même si je ne connais aucun auteur anglophone. Je vais quand même tenter, je pense que je n'aurai pas beaucoup d'autres occasions de me lancer "à l'assaut" du marché anglophone.

Je note aussi l'idée de rapports de partie en anglais. C'est un travail de longue haleine ! Mais bon le jeu en vaut sans doute la chandelle.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 09 Nov 2014, 00:03
par Mangelune
On me fait signe que le lien vers l'image ne marche pas :

Image

Le site d'où elle est tirée :
http://www.fablyrr.com/?p=401

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 09 Nov 2014, 11:05
par Arjuna Khan (Fabric)
So nice, ça donne envie ! Désolé si je suis hors sujet mais je m'interrogeais sur l'impossibilité de commander tes livres sur un autre média que celui d'amazon. Il y a eu un certain nombres d'affaires sur la gestion de leurs employés notamment et leur politique éditoriale qui me pose des problèmes d'éthiques et qui m'interdit de commander quoi que ce soit sur leur site. Aprés bien sur faut relativiser car je suis peut être le seul roliste intéressé à être dans ce cas. ^^ Mais je voulais juste savoir si tu avais déjà envisagé un autre support.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 09 Nov 2014, 11:35
par Pierre G. (Saladdin)
Pour l'édition en anglais, j'avais tâté le terrain lors de la parution d'Explo[nar]rateurs, sur le forum Storygame et auprès de quelques étrangers. Je n'ai eu aussi que quelques rares retours de gens intéressés, mais l'ensemble des réponses (quand il y en avait), mêmes positives, m'avait dissuadé de passer à la traduction effective de mon jeu.

Pour le Game Chef 2013, Les Petits chasseurs d'émotions a été traduit en anglais car il a gagné le concours français. Là encore, pourtant, je n'ai eu quasiment aucun retour de la communauté en langue anglaise. À vrai dire, la traduction en polonais de mon jeu a eu plus de retours !

Je pense effectivement que peu d'anglophones s'intéressent aux jeux français de la scène indépendante, considérés comme des petits jeux qui ne semblent pas mériter leur attention. Je pense que c'est dû à deux facteurs : l'un culturel (les livres, films, etc. français ne sont en général pas traduits en langue anglaise, et de toute façon la culture des autres pays n'intéresse pas dans l'ensemble le monde anglais, baigné de sa propre culture; de plus, proposer "French scene" pour se démarquer est peut-être délicat, car quand on parle de culture française à l'étranger, on pense plutôt nouveau roman, films d'art et d'essai, élitisme...), l'autre tenant au marché (il y a déjà profusion de jeux disponibles en anglais).

Avec Google+, je pense qu'il y a moyen de toucher plus de gens de langue anglaise : il faudrait pour cela que des designers connus parlent de ton jeu à leurs abonnés (et donc l'idée de parrainage me semble vraiment bonne).

Je ne suis pas sûr toutefois que l'effort en vaille la peine. Tout dépend du but que tu t'es fixé : cherches-tu une forme de reconnaissance de la communauté internationale ? Penses-tu que le public français n'est pas assez large par rapport à tes attentes de diffusion ? Veux-tu faire découvrir les jeux indépendants français à l'étranger ? Ce sont des questions que je me suis posées pour mes jeux (et j'ai d'ailleurs choisi de ne pas tenter la traduction pour mon prochain jeu, Les Forges d'encre).

L'autre chose aussi, c'est qu'en dehors de quelques jeux d'éditeurs français (Agone, Yggdrasil, Kuro, etc.), il n'existe pas beaucoup de jeux indépendants disponibles en anglais, ce qui fait que le public anglophone ne connaît pas ce que font les français - d'autant plus que la plupart du temps, ce qui existe est éparpillé sur le net. Peut-être manque-t-il simplement un portail en anglais de la scène indépendante française, avec un groupe Google+ dédié par exemple...

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 09 Nov 2014, 12:24
par Frédéric
Et puis ils ne nous connaissent pas. Si nous faisons des choses dans le monde anglophone, si nous participions aux forums, si nous tenions des blogs en anglais depuis quelques temps, peut-être que la sortie d'un de nos jeux intéresserait quelques personnes et si le jeu leur plaisait, dans ce cas le bouche à oreille pourrait fonctionner (au moins un peu).

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 09 Nov 2014, 18:19
par Thomas Munier
dans la mesure où l'on écrit des jeux qui ont une portée universelle (et ça peut s'appliquer à majorité des titres), et que l'accès du public à nos œuvres nous importe, il semble judicieux de traduire en anglais. mais ça ne peut pas donner de résultat si on ne communique pas autour.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 11 Nov 2014, 10:30
par Mangelune
Je suis à moitié d'accord avec vous, on ne parle pas ici d'un intérêt manifeste, de ventes intéressantes, etc. mais d'une absence totale de curiosité. Pas une seule question, même pas une remarque désobligeante.

Pour la question de l'objectif, j'avoue qu'il est essentiellement d'ordre économique : peut-on viser le marché international ? Createspace me permettait de le faire sans frais supplémentaires via Amazon.com, le jeu était assez court pour tenter une auto-traduction (je ne le ferais jamais pour un jeu de 100 pages).

Ma tentative était sans doute trop timide, genre sonde. Dès que j'aurai le temps, j'essaierai de relancer les sujets par deux-trois trucs genre un CR, on verra.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 12 Nov 2014, 13:42
par Morgane
J'ai une question pour toi, Vivien (mais elle n'a pas de rapport avec la discussion ci-dessus, j'en suis désolée...)

Est-ce que le fait que PslP soit disponible sur Amazon a été un facteur important dans les bons résultats de ton jeu ?
As-tu beaucoup vendu par ce biais là ? Quel pourcentage d'acheteurs qui passent par le site ne te connait pas ?

Ce qui m'intéresse en vérité c'est de savoir si Amazon est aussi bien, voire mieux, que de la vente en ligne (comme pour Sens). Crois-tu que cela a mieux fonctionné qu'une vente de la main à la main ? Ou par la Poste ? Est-ce que ça a favorisé la diffusion de ton travail vers des joueurs qui sinon ne t'auraient jamais contacté directement ?

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 12 Nov 2014, 14:43
par Mangelune
Hélas la réponse est : aucune idée :/ le jeu pour le moment n'est vendu que par ce biais, et je connais très peu de gens qui m'ont demandé directement un exemplaire. Sans doute le fait de connaître déjà Amazon en rassure certains, et facilite le passage à la commande, mais je ne sais pas.

Sur 37 exemplaires vendus, j'imagine que je connais ou ai eu des échos d'au moins la moitié - pour la plupart des gens que je connaissais déjà, sans parler des éventuels amis qui l'ont acheté sans me le dire, ce qui me va tout à fait puisque je n'ose pas m'engager dans une relation commerciale avec mes proches. La page Facebook marche plutôt bien et parvient à toucher des personnes que je ne connaissais pas et qui sont venues s'inscrire, mais je ne peux pas dire que je les connais personnellement.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 12 Nov 2014, 15:20
par Pierre G. (Saladdin)
Pour ma part, le clic compulsif le jour de la sortie du jeu s'est fait pour deux raisons : je voulais voir ce que donnait le service d'impression à la demande d'Amazon, et il n'y avait pas de frais de port. Sur Lulu, comme on doit attendre un bon de réduction pour avoir une réduction ou gratuité des frais de port, l'achat est reporté, parfois indéfiniment parce qu'on a du coup le temps de réfléchir...

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 13 Nov 2014, 10:37
par Fabien @ InMediasRes
Question concernant l'international : vous parlez du marché Français ou francophone ?

Est-ce que diffuser dans un premier temps au Québec pour ensuite y trouver des partenaires prêts à traduire le jeu et le distribuer au reste du Canada et aux USA pourrait fonctionner ? Cela marche en littérature et en BD, pourquoi pas en JdR ?

Par contre, attaquer un marché étranger en dématérialisé me semble complexe à moins d'avoir une très bonne pub par les leaders d'opinions locaux. La première visibilité se fait dans les boutiques et les conventions, ce qui a un coût...