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Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 13 Nov 2014, 15:52
par Steve J
Morgane a écrit :Ce qui m'intéresse en vérité c'est de savoir si Amazon est aussi bien, voire mieux, que de la vente en ligne (comme pour Sens). Crois-tu que cela a mieux fonctionné qu'une vente de la main à la main ? Ou par la Poste ? Est-ce que ça a favorisé la diffusion de ton travail vers des joueurs qui sinon ne t'auraient jamais contacté directement ?

Je ne suis certes pas forcément représentatif de tous les acheteurs mais j’emmétrai l'hypothèse que la gratuité des frais de port, devenue la norme depuis l'arrivée d'amazon, rend vraiment problématique l'existence de frais de port inévitables (ou presque inévitables).

Je sais que j'ai commandé après beaucoup (beaucoup) d'hésitations le Val. Acheté bien volontiers le supplément du Val en profitant du passage de Romaric chez moi pour l'enregistrement d'un Podcast.
Par contre je me tâte depuis de long moi pour acquérir Sens : Néant, et je n'ai toujours pas commandé le Maelstrom alors que je suis un minimum curieux de le lire (vous avez déjà eu l'occasion de venir chez moi, vous savez que je ne suis pas exactement du genre à hésiter avec d'acheter un livre).

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 13 Nov 2014, 16:16
par Mangelune
Merci Pierre pour le retour, ça me donne au moins une info :)

Je me demande du coup si un pdf en anglais à 5 euros environ ne pourrait pas être une solution (en plus d'une communication plus soutenue) pour inciter à l'achat. Je comptais sur les frais de port gratuits grâce à Amazon mais ça n'a pas suffi.

Je plussoie Steve sur la gêne due aux frais de port, avant de devenir fan de Sens et de l'ensemble de la production de Romaric, j'ai mis du temps à me décider en voyant ce fichu "5 euros" apparaître sur mon panier...

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 10:39
par Romaric Briand
Et la poste va encore augmenter ses tarifs. Sans compter les éventuelles taxes prévues par le gouvernement. En tous cas une chose est sure l'année prochaine mes frais de port augmenteront. C'est malheureux, mais aujourd'hui sur les 5 euros que je fais payer, je paye déjà 70 centimes de ma poche puisque "les enveloppes avec suivi" que j'envoie coutent 5,70.

Et, j'emmerde Amazon et ses esclaves de Sens Mort ! Qu'ils aillent en Enfer, où est leur place ! Eux et leurs économie d'échelle de merde ! A qui êtes vous en train de comparer les créateurs de JDR francophones, messieurs ?! Lulu, Amazon et toutes ces pseudos entreprises monstrueuses du net me dégoutent.

Je ne fais pas imprimer mes Sens en Chine, je fais travailler un imprimeur de Saint-Malo. Mon illustrateur, lui aussi est de Saint-Malo. Je fais travailler la poste et je travaille pour les indépendants francophones. Thomas Munier fait ses bouquins lui-même, à la main ! Ethique et Proximité à tous les niveaux ! Personnellement, je suis prêt à payer 50 euros pour acquérir Prosopopée, c'est mieux que "Call of Duty" (pour le même prix).

Messieurs, réfléchissez bien, où nous conduit votre discours ?
Pour 5 euros de plus - que vous allez sans doute dépenser chez Marlboro - vous hésitez à acheter des JDR francophones, sans déconner ! arrrrrrhg ! Je suis colère !

(mais, pour moi, vous le savez, l'indépendance est plus que l'indépendance. ^^ Chacun sa vision ^^)

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 12:11
par Steve J
Romaric Briand a écrit :Je ne fais pas imprimer mes Sens en Chine, je fais travailler un imprimeur de Saint-Malo. Mon illustrateur, lui aussi est de Saint-Malo. Je fais travailler la poste et je travaille pour les indépendants francophones. Thomas Munier fait ses bouquins lui-même, à la main ! Ethique et Proximité à tous les niveaux ! Personnellement, je suis prêt à payer 50 euros pour acquérir Prosopopée, c'est mieux que "Call of Duty" (pour le même prix).

Oh mais je suis prêt à dépenser pas mal d'argent dans le JDR indépendant francophone (d'ailleurs quelques minutes après mon message je finissais par craquer et te passer commande) :-). C'est surtout que les frais de port forment une barrière psychologique. Habitué à les éviter (en dépassant le plafond de commande généralement), je me dis souvent "bon ce bouquin je le prendrai la prochaine fois que je vois Romaric ça me ferait les frais de port gratuit". Sauf que je n'habite pas Saint-Malo et qu'en vrai je n'ai pas l'occasion de te croiser chaque matin et que cela décale voir fait disparaitre mes achats.

Après pour ce qui est de l'argument de la proximité, dans la mesure où tu vends sur tous le territoire français l'argument du localisme de la production ne doit pas vraiment toucher grand monde.
Genre moi qui habite à Lyon je suis presque certains que les centres d'impression de Lulu sont plus proches de chez moi que l'imprimeur de Sens !

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 13:39
par Romaric Briand
C'est cool tu me donnes un argument de plus pour les frais de port, ça favorise la rencontre avec l'auteur du coup, puisque tu retardes ton achat en attendant de le rencontrer, du coup c'est raccord avec notre dernier podcast du val :
http://levaldesetoiles.blogspot.fr/2014/11/podcast-n12-romaric-briand-nuit-il-la.html
=D

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 13:41
par Mangelune
Perso j'attends que vous vous nourrissiez exclusivement de produits du marché, que vous fabriquiez vous-même les couches de vos enfants, que vous chauffiez vos maisons à l'énergie solaire non polluante etc. pour faire mon mea culpa absolu. :)

Plus sérieusement c'est clair qu'Amazon a de quoi dégoûter sur bien des points, et que j'ai choisi ce diffuseur pour plein de raisons pratiques.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 14:25
par Frédéric
Lulu.com fait imprimer ses livres chez Jouve pour la France : https://www.actualitte.com/economie/lul ... -17633.htm
Les exemplaires que j'ai commandés ont été imprimés à Mayenne (pays de la Loire).

Après, est-ce que Lulu est un ogre de la finance ? Je n'en sais rien, je n'ai rien trouvé sur le net à ce sujet.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 16:06
par Thomas Munier
Moi, je pratique le prix libre sur les livres artisanaux. Comme ça, exit la barrière du frais de port.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 16:36
par Frédéric
Sauf qu'elle existe toujours pour toi. ^^

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 17:09
par Morgane
Mangelune a écrit :Perso j'attends que vous vous nourrissiez exclusivement de produits du marché, que vous fabriquiez vous-même les couches de vos enfants, que vous chauffiez vos maisons à l'énergie solaire non polluante etc. pour faire mon mea culpa absolu. :)

Plus sérieusement c'est clair qu'Amazon a de quoi dégoûter sur bien des points, et que j'ai choisi ce diffuseur pour plein de raisons pratiques.


Ajoutant à ceci la discussion autour du PDF de Prosospopée, j'ai bien envie de dire : podcast.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 18:22
par Thomas Munier
A Frédéric : En effet, je dois assumer la charge que représentent les frais de port, mais publier sur Amazon n'est pas forcément la solution pour passer outre : Amazon ponctionne 30 % des bénéfices. C'est plus que Lulu (20%) et que plus que le livre artisanal (0%).

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 15 Nov 2014, 19:01
par Jiceno
Discussion très intéressante!

Pour en revenir au peu de réaction des rôlistes ango-saxons, Vivien, je pense que c'est un problème de "pitch". La scène anglophone foisonne de jeux tous plus originaux les uns que les autres; pour attirer l'attention sur un jeu, il faut trouver un moyen de le distinguer de la concurrence en quelques lignes, de manière à faire ressortir clairement son caractère unique. Pas "Perdus sous la pluie: pour ceux qui aiment les jeux d'horreur sans MJ", mais "Les sirènes sont à l’affût, tapies dans l'ombre; pourrez-vous leur échapper? Sous la pluie, personne ne vous entend crier" (pardon). En gros, pour se vendre sur Internet (et les réseaux sociaux notamment)il faut élaborer quelque chose de court et de punchy, plein de couleur si possible, qui donne envie d'en savoir plus. "French scene" n'attirera pas trop les regards. D'autant plus qu'il faut compenser le principal problème du jeu commercialement parlant, qui est à mon sens l'absence (sauf erreur de ma part) d'illustrations propres à attirer le chaland; c'est un peu un truisme, mais les illustrations (de couv notamment) qui sortent du lot sont un bel atout pour pousser certains à regarder le jeu de plus prêt.

Bon courage pour la suite!

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 16 Nov 2014, 11:52
par Mangelune
Très certainement Jiceno. On touche du coup à la barrière de la langue qui fait que, en dépit de ma connaissance de l'anglais, je ne suis pas aussi à l'aise avec cette langue qu'avec le français, ce qui limite encore un peu plus l'aspect "séduction" de mes messages.

Pour ce qui est de la couverture, de la fabrication, etc. on aborde le souci de la production et de la réception. Il suffit de regarder le dernier Jdr Mag pour voir la profusion de jeux et de projets dans un milieu quand même relativement modeste et pour un loisir/médium qui bénéficie de moins de temps/de public que les autres. D'un côté c'est super enthousiasmant toute cette créativité, de l'autre ça implique qu'il faut réussir à "sortir de la masse" :

* Par l'objet lui même : le papier glacé, les illustrations de couverture et d'intérieur ou bien encore les "goodies" (boites, jeux de cartes, pions, etc.) Ce qui peut coûter cher à l'indépendant, ou bien ponctionner de façon importante les bénéfices et justifier une marge minable pour l'auteur chez les éditeurs. L'indépendant et son faible volume peut contre-attaquer par une plus-value "échelle humaine" comme l'impression française voire malouine, le livre artisanal, ou tout simplement une certaine sobriété replaçant la partie de jeu de rôle au centre et non plus l'objet matériel.

* Par le contenu : un thème original ou une orientation différente (le thème peut être original en jdr et pas dans d'autres médiums, par exemple les Cordes Sensibles). La profusion d'aides de jeu, de scénarios ou de discussions. Un engagement "local" comme le soutien à une région, à une cause, etc.

* Par la diffusion de l'information : du soutien publicitaire de la part des sites, podcasts et magazines prescripteurs (Casus Belli, Jdr Mag, La Cellule, Radio Rolistes, etc.), de la part des utilisateurs un peu influents des principaux forums. Le bouche-à-oreille, en conventions notamment.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 16 Nov 2014, 12:37
par Jiceno
Exactement! C'est clairement sur ces deux derniers points qu'il faut jouer. Pour sortir un jeu de la masse (et initier le bouche à oreille), il faut à mon sens jouer sur ce que le jeu apporte de nouveau, d'unique. Si j'en crois ma (courte) expérience du JDR sur les réseaux sociaux anglo-saxons, G+ notamment, ils y a quelques concepts clés qui attirent immédiatement l'attention des fans de jeux indies: le jeu plein de couleur au propos profond et progressiste. Bien indiquer le côté méta du jeu (on joue à se faire peur comme des enfants, en incarnant des enfants qui ont peur, la synesthésie entre le joueur et le personnage n'est pas totale); sinon les thèmes du jeu (enfance et horreur) pourrait en rebuter plus d'un à première vue.

Enfin, le fait de lier quelques images au message (fiche de perso, ou un élément coloré - au sens propre et/ou figuré - qui attire le regard) peut à mon avis faire la différence.

Re: Perdus sous la pluie, l'aventure éditoriale

Message Publié : 21 Nov 2014, 12:55
par Fabien @ InMediasRes
Frédéric a écrit :Lulu.com fait imprimer ses livres chez Jouve pour la France : https://www.actualitte.com/economie/lul ... -17633.htm
Les exemplaires que j'ai commandés ont été imprimés à Mayenne (pays de la Loire).


Pour info, Jouve propose également des solutions d'impression en quantité réduites sur sa plateforme Imprimermonlivre.com. Vu qu'ils l'ont ouverte récemment, je me demande si leur accord avec Lulu.com a été maintenu.