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Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 12 Nov 2014, 20:34
par Frédéric
Ah oui ! Cool. Bon, je vais donc voir ça. ^^

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 13 Nov 2014, 10:12
par Fabien @ InMediasRes
Très intéressant, ton retour sur le PDF et le don.
Mieux vaut d'ailleurs parler de prix libre pour être raccord son pendant anglophone "pay want you want" sans compter que la donation est perçue principalement en France comme caritative (asso, fondation) et défiscalisable.

Une question sur le positionnement, avais-tu immédiatement établi un prix libre à la mise en ligne du PDF ?
Pour avoir été confronté à des expériences de prix libres dans d'autres secteurs, le positionnement marketing initial est très important. Il faut conserver la position de produit à la vente, surtout pour un produit culturel.
J'ai en tête le cas d'un coach qui avait lancé un programme gratuit puis avait lancé au bout de deux ans une campagne de PWYW. Beaucoup de ses adhérents ont crié à l'extorsion, alors qu'ils avaient la possibilité de payer 0 € et de rester dans le programme. Beaucoup ont préféré ne rien faire et même se désinscrire. Je sais que son modèle économique n'a pas fonctionné à cause de ce flou dans son positionnement.

L'autre enseignement est que tes ventes moyennes dépassent le prix du marché.
La perception du "juste prix" est encore fluctuante concernant les PDF mais généralement les acheteurs en PWYW surpayent (dans le sens où ils sont au-dessus du prix du marché) leur produit. La faute à notre éducation judéo-chrétienne qui nous a appris à ne pas voler à l'étalage du petit commerçant. Et le prix choisi reflète également l'intérêt pour ton produit les prix à 1€ reflètent soit le peu de moyen de l'acheteur, soit une curiosité tiède. La répartition des niveaux de prix équivaut à une étude de marché qui de surcroît ne t'a rien coûté !
Le plus fort avec tout cela c'est que 100% des acheteurs diront être content du prix qu'ils ont payé pour ton PDF...

Je crois beaucoup dans le développement du PWYW en France pour les produits culturels et dans les milieux indépendants. L'avenir nous dira...

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 13 Nov 2014, 14:51
par Frédéric
Merci Fabien pour ton développement fort intéressant.

J'ai commencé la vente du PDF immédiatement en prix libre, j'arrive à comprendre le problème des clients du coach dont tu parles.

On peut probablement aussi établir que les paiements supérieurs à la moyenne des ventes marquent peut-être une certaine forme d'enthousiasme (et/ou des moyens financiers confortables concernant l'acheteur).

Les quelques jeux que j'ai acheté de cette manière à Ben Lehman, je n'ai pas pu m'empêcher de mettre 9 € pour de petits jeux, car j'avais confiance en leur qualité et j'étais enthousiaste à l'idée de lui donner de l'argent pour les recevoir.

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 13 Nov 2014, 15:39
par Steve J
Merci beaucoup pour ce bilan. Étant particulièrement intéressé par les expériences de prix libre je l'attendais avec beaucoup de curiosité.
Mes remarques/questions.

1) Christoph mentionne la possibilité d'ajouter le PDF pour toute vente physique. C'était déjà ce que faisait l'auteur de Dungeon World avec la version Lulu de son jeu, le livre arrivait -je crois- avec un bout de papier invitant le lecteur à le contacter pour obtenir le PDF.
Je ne sais pas si cela augmente la valeur du livre mais, au delà de la démarche commerciale, j'avais trouvé ça vraiment agréable en tant qu'acheteur. En plus cela te permet de régler en partie ton souci de ne pas avoir de contact direct avec l'acheteur Lulu : tu lui donnes une raison de t'envoyer un mail.

2) Il est bien possible de faire du PWYW avec DriveThru/Rapide JDR (et je note que Christoph suit le G+ de Ben Lehman au vu du jeu qu'il cite). Il permet de plus de proposer un prix recommandé et il informe l'acheteur s'il donne une valeur supérieure à la moyenne (je le sais j'ai acheté Kim & Marshal hier).
Intuitivement tu obtiendra un effet positif sur les volumes vendus mais négatif sur le prix moyen. Plus de personnes t’achèteront le jeu (contacter directement un auteur créé une barrière psychologique) mais ils payeront en moyenne moins cher (il est socialement délicat d'envoyer un mail à l'auteur du jeu en lui disant "euh file ton jeu je te donne 3 centimes").

Notons cependant que tu peux facilement payer deux fois pour un jeu sur DriveThru. Je ne sais plus qui disais que 100% des acheteurs étaient satisfaits du prix de vente du PDF. C'est faux. Peut-être qu'après lecture du PDF certains acheteurs se sentiront floués parce qu'il trouve ton jeu nul ou honteux parce qu'ils pensent qu'il vaut plus.
Tant pis pour les premiers mais il est peu probable que les seconds te recontactent pour te redonner de l'argent.

Cela peut cependant inciter à tester le jeu pour 0 euros, ce qui n'est sans doute pas un très bon plan pour toi.
Exemple personnel : j'ai "acheté" pour 0 euros le jeu Midnight Vigil sur DriveThru (pour ma défense ma carte bancaire venait d'expirer et je n'avais pas de moyen de payement en ligne cette semaine^^).
J'ai testé le jeu (on a fait une partie de Sens avec son système), je l'ai plutôt apprécié. Mais finalement je n'ai jamais vraiment pensé à revenir pour payer plus le jeu (et même en vous racontant ça j'ai du mal à me sentir vraiment honteux).

3) J'ai déjà eu l'occasion de le dire mais je pense qu'il y a un risque à s'enfermer dans une niche en pensant que les jeux indépendants ont des thématiques trop particulières pour plaire au plus grand nombre. Il ne faut pas hésiter à communiquer sur ces jeux donc, franchement tu es potentiellement l'auteur le plus mainstream des Ateliers^^.
Prosopopée est un jeu simple à jouer, qui plait avec des débutants, qui s'inspire d'une imagerie appréciée par beaucoup.
Démiurges s'inspire d'un anime/manga qui parle à beaucoup de rôlistes/geek. Pareil pour Space Rônin.
Les Cordes Sensibles à une image de Bergman RPG déroutante pour beaucoup mais il fait aussi concurrence au très apprécié Smallville pour jouer dans un esprit série télé (votre partie inspirée de Buffy le prouve).

4) La longue traine doit aller se chercher.
Alors qu'Amazon permet facilement de trouver des livres déjà anciens, son bilan paradoxal est que la vente en ligne favorise les blockbusters (probablement via les mises en avant des produits phares et les algorithme de recommandation). La longue traine est un combat qui est (pour l'instant) perdu par l'industrie culturelle.

Bref là encore la communication est un enjeu important pour des jeux non vendus en boutique. Il suffit de voir le dernier JDR mag qui ne parle presque exclusivement que de jeux dispo en boutique. Je ne parle même pas de Casus.

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 13 Nov 2014, 19:19
par Fabien @ InMediasRes
Je vais détailler mon propos sur la satisfaction du PWYW.

Steve J a écrit :Je ne sais plus qui disais que 100% des acheteurs étaient satisfaits du prix de vente du PDF. C'est faux. Peut-être qu'après lecture du PDF certains acheteurs se sentiront floués parce qu'il trouve ton jeu nul ou honteux parce qu'ils pensent qu'il vaut plus.


Puisque l'on obtient le produit JdR après paiement, l'acheteur rationnel se basera sa décision d'achat sur les critiques de leaders d'opinion, des extraits ou un rapport de partie, la réputation et le style de l'auteur. L'acheteur impulsif fera confiance à son ressenti, son envie de jouer dans un certain univers, son empathie avec l'auteur. Dans les deux cas, le facteur de décision est interne et le contrôle reste dans le périmètre de l'acheteur.
Si le produit ne correspond pas à l'attente de l'acheteur ou est d'une faible qualité, qui peut-il blâmer à part lui-même ? Qui ne s'est pas retrouvé avec un pantalon trop grand ou petit alors que vous l'aviez essayé dans le magasin ? Il ne reste plus qu'à y retourner, penaud, pour demander un échange.
Et de la même façon, comme l'acheteur fixe lui-même le coût sur cette même base de contrôle absolu, il sera satisfait du prix payé, ou alors fera preuve de mauvaise foi...

Par contre, si un facteur de décision externe intervient dans son processus d'achat comme une promotion, de la publicité incitative / mensongère, de la vente physique / à distance forcée ou encore de la désinformation, et qu'il y a finalement déception de l'acheteur, celui-ci se sentira effectivement floué car il a été dépossédé de son contrôle. Et peu importe le prix qu'il a fixé, sa frustration et son mécontentement persisteront.

En marketing, l'appel aux facteurs de décision externes est très efficace et donne des résultats rapides mais exige une qualité de service sans accroc, sauf à pratiquer la technique de la terre brûlée...
Se reposer majoritairement sur les facteurs de décision internes (qu'on peut susciter, ce n'est pas une stratégie passive) est plus difficile et longue à mettre en place mais crée une relation privilégiée entre le vendeur et son client.
Le PWYW favorise le contrôle et s'inscrit donc dans les facteurs de décision internes... sauf à préciser un "prix recommandé" qui relève de la stratégie "externe" et implique un lissage du prix moyen mais également un risque d'insatisfaction.

Petit exercice pratique avec cet exemple, l'achèteriez-vous et à quel prix ? Serez-vous finalement déçu ?

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 15 Nov 2014, 18:13
par Christoph
Hello Fabien,

L'exemple qui clôt ton message m'embête, parce que ce n'est pas un jeu. C'est une parodie d'un même internet et du jeu de rôle. Ceci dit, je crois voir où tu veux en venir. Moi j'aimais bien les suggestions que fait Ben Lehman, par exemple pour Hot Guys Making Out. Ce n'est pas un prix qui est suggéré, mais toute une gamme.

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 15 Nov 2014, 18:21
par Thomas Munier
Merci Frédéric pour ces retours très intéressants !

En ce qui me concerne pour le prix libre, je ne suis pas la démarche de Ben Lehman, mais je donne mes coûts et mes temps de travail à qui veut les connaître.

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 16 Nov 2014, 13:13
par Frédéric
Steve :
1) OK, merci pour l'idée d'insérer quelque chose avec le livre pour inciter à venir me demander le PDF. Je peux également le faire dans le mail de remerciement ou dans le livre lui-même (je vais également chercher si je peux insérer automatiquement quelque chose dans le livre Lulu, comme un texte sur une feuille).

3 et 4) Moi l'auteur le plus mainstream des ateliers ? Merde, il va falloir que je fasse quelque chose pour arranger ça ! ;p
Pour ce qui est de ce qui compte vraiment pour élargir son audience, je vous conseille ces deux sujets de discussion sur Anyway :
http://lumpley.com/index.php/anyway/thread/794
http://lumpley.com/index.php/anyway/thread/790

Fabien et Steve : comprenons-nous, il n'y a pas d'absolu et aucun modèle ne permet de mettre tout le monde d'accord. Néanmoins, le prix libre permet probablement de diminuer de façon importante les risques d'insatisfaction quant au prix payé.
Cela n'empêche pas un acheteur de pouvoir regretter son achat ou le montant de son paiement, s'il a cru que le jeu était autre chose que ce qu'il est vraiment.

Thomas : Je ne sais pas trop quel est l'idéal concernant le fait de proposer un prix moyen, une fourchette de prix ou rien du tout. Je pense qu'en ne donnant en terme de comparaison que le nombre de pages du livre et le prix de la version papier, j'offre un repaire suffisamment vague pour ne pas trop orienter le prix. Je trouve que les listes de Ben Lehman m'empêchent de me sentir vraiment libre de choisir un prix qui a du sens pour moi, d'où mon choix.
Au final, 5€ passe pour le prix standard (d'après ce que m'ont dit certains acheteurs), certains ayant payé moins de 5€ m'ont demandé si ce n'était pas trop peu. Je leur ai répondu que bien sûr que non, mais ça semble dénoter une position potentiellement de culpabilité vis à vis d'un prix que l'acheteur considère comme sous-estimé.

Après, Thomas, je pense que le prix libre pour un PDF et le prix libre pour un livre (manufacturé dans ton cas) sont très différents, puisque je n'ai pas de coût. A mon avis ça doit jouer pas mal : personne n'a peur de choisir un prix qui me coûtera de l'argent, contrairement à chez toi. Il y a donc probablement des approches optimales pour gagner la confiance des acheteurs et les aider à se sentir libres, compte tenu du type de produit proposé. J'expérimenterai peut-être quelque chose avec Démiurges, mais je ne sais pas quoi.

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 18 Nov 2014, 14:24
par Schultz (Jérôme S.)
Hop là, je "poppe" ici un peu après la bataille, mais ce matin je pensais à ça :
Si le coût de production d'un PDF est quasi-nul (une fois passé le premier, évidemment, toussa toussa), que dire d'un livre manufacturé par Thomas pour lequel l'acheteur paierait 1 euro, voire rien ? Ou d'un Clover de Ben Lehman acheté pour la même somme ?
Je dis ça parce qu'il me semble qu'on a pas le droit de vendre à perte en France (et ailleurs aussi). Est-ce que ça ne peut pas poser un soucis au niveau légal ?

J'ai essayé de me renseigner un peu sur le net mais face au droit commercial je suis complètement à l'Ouest (dans le Poitou, exactement). J'ai cru comprendre que ça pourrait ne s'appliquer qu'aux reventes, donc par un commerçant qui aurait déjà acheté au préalable le produit. Mais franchement, nan ; là je préfère dire que j'ai rien pigé, ou que je suis sûr de rien. C'est un peu trop obscur pour un profane comme moi.

D'où ma question ici. Est-ce que quelqu'un sait si ce genre de lois s'appliquent ici ?
Et dans le cas où ça ne compte que pour les reventes, est ce que le jeu de Thomas serait du coup en dehors du délit mais pas Clover, qui est acheté à un imprimeur ?

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 18 Nov 2014, 16:15
par Frédéric
Jérôme : je n'en ai tout bonnement aucune idée.
Si un spécialiste du droit commercial passe par là, qu'il nous éclaire.

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 21 Nov 2014, 12:36
par Fabien @ InMediasRes
Oui, la règle s'applique sur la revente (donc produit ou service non manufacturé par le vendeur) pour éviter le dumping et les problèmes de concurrences déloyales qui en découlent.

Concernant les producteurs, la règle est celle de la gestion "en bon père de famille", à savoir qu'un entrepreneur ne doit pas prendre de risque inconsidéré ou de stratégie clairement suicidaire qui mettrait en danger la pérennité de son activité.
En pratique, cela dépend un peu de la taille et des enjeux dont on parle.
Dans le cas d'une société de 100 personnes qui fait vivre une 10aine de sous-traitant locaux, si le patron se met à offrir ses produits à tout va, la sonnette d'alarme va être tiré par les associés, les représentants du personnel, ou même le banquier, auprès du tribunal de commerce qui pourra aller jusqu'à déchoir le chef d'entreprise de son rôle décisionnaire et missionner un administrateur au frais de la société pour redresser la barre.
Dans le cas d'un petit artisan avec un apprenti, quand l'affaire arrive au TC, c'est bien souvent pour finir en liquidation...

Et si dans les activités de production on peut avoir des indicateurs quantifiables (achat de matières premières, coûts de fonctionnement) ce n'est pas le cas dans la production intellectuelle.
Sans compter le statut particulier de la création intellectuelle et artistique où, en France, les droits de regard de l'auteur sont inaliénables. Ces productions ne sont pas considérés comme des produits mais bien comme des oeuvres. La diffusion par internet trouble encore plus les calculs (coût inexistant ?).
Les auteurs sont donc responsables de la commercialisation de leurs oeuvres, mais il sera difficile de leur reprocher de mal le faire, tant les seuils de rentabilité sont subjectifs et difficilement quantifiables.

Donc un livre artisanal de Thomas à prix libre ne pose pas de problème légal. Idem pour un livre acheté chez un imprimeur à la demande car le prix minimum sera le coût de fabrication du livre.

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 21 Nov 2014, 14:43
par Frédéric
Merci Fabien pour toutes ces précisions ! Aurais-tu des sources à nous donner pour finir de valider ton propos ?

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 21 Nov 2014, 23:12
par Schultz (Jérôme S.)
Yep, merci pour les infos, j'avais à peu près bien compris du coup. Merci de confirmer :)

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 22 Nov 2014, 12:09
par Fabien @ InMediasRes
Je souhaitais vous épargner le mal de tête mais il est tout à fait normal de citer le droit.

- pour le droit de l'auteur de disposer de son oeuvre et de choisir son mode d'exploitation :
Art. L121-1 et L121-2 (pour le droit moral) et L122-7 et L122-7-1 (pour le droit patrimonial) du Code de la Propriété Intellectuelle.

- pour la revente à perte :
Art. L422-2 et L422-4 du Code du Commerce

La notion de gestion "en bon père de famille" est une notion appartenant au droit civil et applicable dans de nombreux cas. Elle peut fluctuer avec la jurisprudence car finalement elle fait appel à la norme en cours au moment où le jugement est rendu. Elle intervient surtout quand il y a eu préjudice et que l'on cherche à savoir si le responsable a commis une imprudence (bêtise et ignorance incluses) assimilable à une faute. L'idée est de responsabiliser les individus, du particulier au chef d'entreprise.
Signe des temps, en cherchant les articles de référence j'ai appris que le législateur a remplacé cette locution à caractère sexiste par "raisonnablement". L'expression datait du Code Civil de 1804 où la femme (bien qu'elle soit morte aux côtés de ses frères lors de la Révolution) ne valait dans les textes de lois pas plus qu'un bœuf... Pas trop tôt pour le dépoussiérage !

Re: 2e Bilan de publication de Prosopopée

Message Publié : 22 Nov 2014, 14:39
par Frédéric
Merci beaucoup Fabien pour tous ces liens ! Es-tu toi-même juriste ?

Concernant le "Prix libre", Ben Lehman en parle sur Google+ (en anglais) : https://plus.google.com/u/0/11730157258 ... W7Cfq4Ftij (merci à Christoph pour l'avoir relayé).
Le titre de son billet : Vous ne devriez pas vendre votre premier jeu à prix libre.