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[…Un Dernier Verre] Rapport de partie à la BàC

Message Publié : 20 Juil 2016, 15:47
par Thouny
Cette partie a été jouée hier soir (mardi 19 juillet 2016) à la Boîte à Chimère.
Le contexte était déjà un peu particulier : vacances estivales obligent, il y avait peu de joueurs de JdR, qui se sont jetés sur Oltréé ! (qui a toujours beaucoup de succès), et personne ne s'est inscrit à … Un Dernier Verre. Sur le chemin de l'auberge, incident sur la ligne RER, j'ai failli faire demi-tour (j'ai même pas de joueurs, quoi, si ça se trouve je vais devoir faire du jeu de plateau, vous imaginez l'horreur ?). Mais bon, j'y vais (ça m'a pris un bon moment d'ailleurs. Heureusement, c'est passé crème avec les Cowboys fringants dans les oreilles.
Et, en arrivant à la BàC, surprise ! La MJ d'Oltréé !, malade, s'était désistée. J'ai donc été accueilli en sauveur par des rôlistes qui se voyaient déjà condamnés à jouer à… je sais pas quoi, Monopoly ou un truc comme ça (ça joue à quoi un platoïste ?).

J'avais trois joueurs avec moi :
  • C. qui était très motivé ;
  • F, qui était très motivé ;
  • D. Qui aurait préféré jouer à nanoChrome[sup]2[/sup], et qui était franchement moyennement chaud, mais bon, c'est toujours mieux qu'un Mille bornes.
Après la création des perso s'est ajouté AT, qui n'a pas fait de flash-back, mais qui a participé aux nôtres (heureusement, avec un perso en plus on n'aurait jamais fini à temps).

Les personnages :
  • D. était JACK REWILL, contrôleur fiscal incorruptible, avocat pourfendeur des pourris.
  • F. était KING STONEBRIDGE, auteur à succès.
  • C. était MICKAEL, jeune top-model sans égal.
  • Thouny était THOMAS DONDÈS, champion du monde de MMA.

Les destins de chacun :

JACK REWILL a triomphé dans son plus grand procès, ce qui lui a assuré une brillante carrière. Malheureusement, il a fini par ressortir qu'il avait souvent recours à des faux témoignages pour incriminer ses adversaires… Déchu, il a dû accepter pour survivre de se mettre au service de ceux qu'il pourfendait jadis.
C'est selon moi la plus belle histoire de toutes. L'avocat sûr de lui, sûr de faire le bien, qui finit par devoir aider ceux qu'il abhorre pour gagner sa croûte. Belle utilisation de la cravate (Jack libre ne portait jamais de cravate ; une fois déchu, il a bien dû s'y résoudre).

KING STONEBRIDGE vendait plus de livres que quiconque, une véritable poule aux œufs d'or. Hélas, son meilleur ami était également barman… Une soirée, éméché, il a colé une beigne à son plus grand rival, qui l'a aussitôt traîné au poste. Son frère est alors apparu de nulle part, et a demandé sa mise sous tutelle, puisqu'il était évident qu'il n'était pas en mesure de s'occuper de lui-même… Il a fini nègre, à écrire des biographies pour des starlettes éphémères, qui n'ont pas vécu la moitié de ce qui lui est arrivé.
La reconversation a été bien reçue, parce qu'elle faisait écho à la vie de MICKAEL. Peut-être avait-il écrit sa bio ? On ne le sait pas. En tout cas, c'était bien trouvé.

MICKAEL était au sommet de sa gloire, et avait tout pour lui. Hélas, une célébrité fondée exclusivement sur son physique et sa jeunesse ne pouvait pas durer… il a fini par être remplacé par un autre, plus jeune, plus beau. Il a tenté de lancer sa boîte de prod, sans succès. Il a donc dû devenir cameraman pour les production de sa mère, Jacquie, et de son beau-père, Michel.
Malheureusement pour le twist final, la blague « Jacquie et Michel » a été éventée dès le début — ce qui ne l'a pas empêchée de nous inspirer. L'interprétation de ses flashbacks a été particulièrement fun, étant donné que l'on a pu se lâcher et sortir tous les clichés du monde de la mode et du show-bizz.

THOMAS DONDÈS a gagné sa finale, et a été sacré champion du monde. Le plus beau jour de sa vie. Malheureusement, dans le but de subvenir à jamais aux besoins de sa famille, même en cas de blessure (et parce que la carrière d'un sportif n'est pas longue), il a accepté un deal avec le maire véreux d'Aurillac : Patrick Balkany. Suite à un scandale, il a fini au trou, sa carrière brisée. Pour gagner sa vie, il dut devenir « coach » dans des émissions de fitness en direct-to-VHS, levant les genoux en slip rose et en musique pour que Papa et Maman CSP+ puisse entretenir leur petit corps boudiné le dimanche matin.
Pour le coup, je suis assez fier de moi, la reconversion de mon personnage a beaucoup fait rire les autres, qui avaient je pense oublié cette période sombre de l'histoire de l'humanité, les vidéos de fitness en lycra.

Honnêtement, on s'est bien, bien marrés. L'interprétation des personnages dans les flashback est particulièrement savoureuse. José le gauchiste au tribunal, qui gueule « SALAUDS ! » à chaque silence, et demande à la Présidente de terrasser les ploutocrates. L'ami cantalien avé l'accent du sude, parce que D. ne savé pas faire l'accent du Cantale. Suite à cela, on a eu également le Don mafioso corse avec l'accent de l'Allemagne, parce qu'à un moment pourquoi pas ?
Je ne sais plus pourquoi, mais à un moment Finkelkraut est apparu lui aussi, balançant un « GNA GNA GNA PAUVRE CONNE ! » de bon aloi. Honnêtement, mes souvenirs sont un peu confus.

Chose assez importante, le joueur qui y allait à reculons s'est éclaté. L'accent du Cantale plein de cigales, c'est lui, par exemple. Et c'est pas rien, je trouve, de réussir à captiver un joueur qui s'attendait à s'emmerder.

Pour les quelques fausses notes :
  • Manque d'interaction entre les personnages au bar. Il n'y a que les scènes de boisson pour ça, c'est un peu léger.
  • Distribuer les jetons… enfin, c'est bien dans l'idée, ça fait que l'on revient sur les histoires, etc. Mais c'est sans doute à améliorer.
  • Prévenir dès le début que les personnages de chaque flashback doivent partager la même scène. Quand tu lis les règles en entier, tu le sais ; je les ai lues passage par passage aux joueurs, et résultat il y a quelques trucs un peu étranges (genre l'avocat qui amène son tailleur au tribunal…)

Donc globalement : très bonne expérience !