LE GRAND-ŒUVRE
Quand tous les fils se dénouent, un climax de campagne riche en daemons, en révélations, en rebondissements et en vertige logique.
Jeu : Les Sels de Millevaux par Yoann Calamai, alchimistes dans l'enfer forestier de Millevaux
Suite et fin de la campagne de Prague.
Partie précédente : Le placard aux cafards
Joué le 25/04/2016 sur google hangout
Personnages : Matilda, Petr, Anselmo
Partie enregistrée sur ma chaîne YouTube :
partie 1
partie 2
partie 3
illustration : Balthazar Schwann pour le Philosophia Reformata de Daniel Mylius, domaine public
L'histoire :
Isadora presse Petr et Matilda de rentrer à la crypte pour faire une réunion de convent et pour que Matilda récupère le Livre de Fil, nécessaire à l'œuvre au blanc. Mais Petr sait que s'il se rend à la crypte, Jacinthe va le prendre en filature. Il retourne voir Jacinthe dans l'hospoda où elle est en faction. Cette diversion permet à Isadora et Matilda de s'éclipser discrètement. Méphisto insiste pour les suivre, Isadora accepte à condition qu'il lui charge son œuf d'albâtre.
Jacinthe s'impatiente mais Petr lui promet que le problème Szolt sera bien réglé dans les 24 H. Il repart, et comme il se doute que Jacinthe va le prendre en filature, il prend un chemin détourné, se perd dans les places les plus populeuses, passe par des portes cochères et des cours intérieures, serpente dans les ruelles du labyrinthe qu'est Prague. Il sème bien Jacinthe, mais dans une ruelle glauque où une femme jette ses eaux sales depuis son étage à encorbellements, il fait une mauvaise rencontre : Adelk, Grande Prêtre du culte d'Harvranghdini-Zal, la Déité Horla des Cités. L'être androgyne, manteau noir, sourcils absents, crâne couvert de tatouages sarcomantiques, dit qu'il a eu du mal à lui mettre la main dessus. Il prétend que son culte a fabriqué un sérum contre la Peste mais qu'il cherche un alchimiste pour le dupliquer. Petr lui demande un peu de temps pour lui donner sa décision ou leur envoyer une autre personne.
Isadora et Matilda passent devant l'atelier de la tante de Matilda. Sa porte est marqué d'une croix blanche. Isadora explique à Matilda que cette croix désigne que la peste est dans cette maison. Comme Matilda s'afflige de la maladie, Isadora lui confie qu'elle pourrait sauver Prague de la peste en lâchant les rats blancs de son œuvre au blancs dans les rues, au lieu de les donner à Petr pour achever le Grand-Œuvre. Cette information laisse Matilda songeuse.
Flash-Back. Matilda retourne au moment où petite, sa mère Rebecca lui avoue que la bobine de fil est de l'emprise noire, extraite de Maître Szolt, son père. Alors, un incendie s'était déclaré dans ce souvenir corrompu, et le souvenir s'était arrêté là. Le souvenir reprend, en temps arrêté. Les flammes sont immobiles. Rebecca lui avoue que la bobine de fil ne provient pas de son père. C'est à Matilda que Rebecca a extrait l'emprise noire, à sa naissance. Elle voulait une enfant pure et innocente, et c'était la seule solution. Matilda refuse que cette horreur vienne d'elle-même. Elle veut protester, mais le feu reprend et elle doit à nouveau prendre la fuite et abandonner sa mère.
Le convent est enfin réuni. On y décide que l'œuvre au blanc de Matilda destinée à transformer Szolt en agneau est prioritaire sur l'œuvre au noir d'Isadora. Kinski propose de placer une de ses marionnettes-espions dans chaque labyrinthe, afin que l'ensemble du convent puisse observer ce qui se passe. Cette idée est rejetée. Matilda avoue avoir révélé à Szolt que Kinski avait volé son atanor et l'avait enlevée la dernière fois. Kinski lui colle une gifle. Il informe aussi les alchimistes que la Vlatva est en crue, et les égoûts inondent les souterrains sous la crypte. Des rats pestiférés ont remonté avec. Il les chasse avec son golem, mais ce n'est qu'une question de temps avant que les eaux montent encore et que les rats envahissent la crypte. Petr informe les alchimistes de la proposition d'Adelk. Kinski pense que le sérum d'Adelk va transformer les gens en horlas, résistants à la peste, mais horlas. Les alchimistes réfléchissent à une solution pour arnaquer Adelk et rendre le sérum inoffensif. Kinski met en garde Petr contre l'intelligence et la cruauté d'Adelk. Anselmo dit que l'air est mauvais à Prague, la ville est condamnée en dépit de leurs efforts : il faut partir.
Isadora rappelle à Anselmo que s'il veut se faire avorter d'Asmodée, c'est la dernière occasion. Anselmo refuse car le réseau sanguin du foetus est mêlé au sien, et cette opération le tuerait.
Flash-Forward. Anselmo est dans les rues de Prague, un couteau à la main, il se fraye un chemin parmi une foule très compacte. L'air est lourd d'égrégore, les maisons sont couvertes de végétation. Il arrive jusqu'à sa cible : Asmodée devenu adulte. Sa peau est noire et veinée de vaisseaux violets et rouges, ses yeux sont tous blancs. Il est le nouveau messie de Prague. Anselmo le poignarde, mais la lame pénètre la chair d'Asmodée sans lui faire le moindre mal. La foule enragée se précipite sur Anselmo pour le tuer.
Retour au présent. Kinski sent l'emprise qui émane d'Asmodée et confirme son potentiel à devenir un nouvel Amin-Abd-Al Jafad, un messie horla. Anselmo demande à Isadora de décharger son œuf d'albâtre pour permettre un avortement qui épargnerait sa vie. Isadora proteste, elle dit que chacun des alchimistes du convent est condamné à mourir pour le grand-œuvre. Le tour d'Anselmo est venu, Isadora a besoin de son œuf d'albâtre pour aller plus loin vers l'œuvre au noir.
Monde parallèle. Dans un monde où Anselmo a pris le temps d'offrir à Isadora la dissection qu'elle demandait. La pièce est exiguë, éclairée à la bougie. Ils sont penchés sur le corps de l'apprentie tuée par Kinski et lui ont ouvert le ventre. Isadora avoue à Anselmo les sentiments qu'elle éprouve pour lui. Elle lui promet de lui donner son œuf d'albâtre en échange d'un baiser. Anselmo refuse, il pense avoir déjà trop cédé aux femmes.
Retour au présent. Anselmo refuse l'avortement.
Kinski prend Petr à part. Il lui dit que les autres le traitent de couille molle, mais Kinski pense autrement. Son livre sur l'emprise à l'appui, un manuscrit entièrement composé d'illustrations de plantes et d'animaloïdes, il lui explique que Matilda ne pourra pas réaliser deux œuvres au blanc comme elle l'a prévu. La première œuvre au blanc la privera de son innocence, de son emprise blanche, ce qui la rendra incapable de faire la deuxième. Il faut annuler l’œuvre au blanc consacrée à Szolt, et pour ça, il faut tuer Szolt. Kinski sait que Matilda en serait incapable. Il demande à Petr de s'en charger, et pour cela il lui offre un couteau qui présente une gouttière à poison : elle contient des arbres-animalcules, invisibles à l'oeil nu. Il suffit d'une simple blessure pour que les arbres-animalcules pénètrent dans le sang de la victime, et que des arbres poussent dans son corps à toute vitesse, le tuant à coup sûr. Petr refuse d'envisager cette extrémité, mais il accepte tout de même le couteau que Kinski lui offre.
Pavel se présente à Matilda. Il a un fauteuil roulant en bois très ouvragé, que Kinski a fabriqué. Il lui demande le pousser jusqu'au cercle d'incantation, il a une surprise à lui faire. Arrivés là, il lui demande de s'allonger dans le cercle, la tête au milieu du cercle, comme lors d'un rituel de labyrinthe. Il se laisse tomber du fauteuil et rampe tant bien que mal pour s'allonger sur le rayon opposé du cercle, sa tête contre celle de Matilda. Il lui demande de tendre sa paume et y dépose une bague. Il a désobéi à Matilda et n'a pas rendu la rose en or à Szolt, il l'a refondue pour faire cette bague. Il dit à Matilda qu'elle est sa dernière raison de vivre et la demande en mariage. Elle trouve que c'est prématuré, mais Pavel veut l'épouser avant qu'elle accomplisse l’œuvre au blanc, qui pourrait la changer de façon dramatique.
Flash-forward. Un futur où Matilda a refusé la demande en mariage. Elle est dans la crypte. Elle entend une sonnette, système que Kinski a installé pour que Pavel puisse appeler des gens, Matilda en particulier. Matilda va jusqu'à l'alcôve de Pavel, elle ouvre la porte et ce faisant, déclenche un mécanisme installé par Pavel. Pavel est dans son fauteuil roulant, le mécanisme déclenche le serrage d'un fil de fer tendu autour de son cou. Pavel veut dire quelque chose à Matilda, mais le fil est déjà trop tendu, son visage est contorsionné par la douleur, puis s'affaisse. Matilda, revenue changée de son œuvre au blanc, crie à la cantonade : "L'infirme est mort !" Elle ne ressent rien.
Retour au présent. Matilda veut dissuader Pavel du mariage, elle refuse qu'il s'engage à vie auprès d'une personne qui va peut-être changer du tout au tout. Pavel avoue que côtoyer la nouvelle Matilda pourrait lui faire perdre la raison et lui demande de renoncer à l'œuvre au blanc, ce à quoi Matilda se refuse, au nom du bien commun. Pavel accepte ça, et réitère sa demande en mariage, même s'il sait qu'il deviendra fou. Matilda finit par accepter, mais elle veut rendre la bague à Szolt, elle leur fera des alliances de fil.
Pavel insiste pour faire un mariage religieux, il veut que leur union soit scellée dans l'égrégore par un sacrement. Méphisto se propose de célébrer l'union (en tant que prêtre de lui-même), mais en échange il demande l'âme de Pavel à sa mort. Ils refusent, préférant s'aventurer à la synagogue.
Matilda n'a pas le temps de coudre une robe de mariée. Avec Isadora et Méphisto, elle se rend à l'atelier de sa tante. Matilda se rappelle que sa mère Rébecca avait cousu une robe en prévision de son mariage. Méphisto veut crocheter la serrure mais Matilda a la clé. A l'intérieur, ça sent très mauvais et il fait très sombre comme toutes les fenêtres sont barricadées. Ils trouvent la tante dans un fauteuil, pestiférée, à l'agonie. Elle échange quelques paroles avec Matilda, qui l'appelle "Madame". A l'heure de mourir, sa tante regrette les paroles de colère qu'elle a eue envers elle, elle est heureuse d'apprendre qu'elle a besoin de la robe de mariée et lui dit qu'elle en a pris soin. En effet, ils la trouvent dans le grenier, dans un coffre, bien à l'abri des poux vecteurs de la peste.
Pendant ce temps, Isadora et Petr sont allés trouver une solution pour permettre des allées et venues entre la crypte et la ruelle d'or, maintenant que le quartier juif est bouclé par les autorités. Un silence de mort règne. Des croix blanches sur beaucoup de portes. Des graffitis sur les tombes du cimetière juif. Des hommes qui poussent des tombereaux de morts couverts de draps. Ils se rendent dans un corps de garde de la milice, et rencontrent Otylie, un lieutenant qu'Isadora connaît pour être corruptible. Otylie est une femme solide, la mâchoire carrée, l'air revêche, une lueur mélancolique dans le regard. Petr lui abandonne ses lettres de change qui constituent toutes ses économies. En échange, Otylie lui rédige un sauf-conduit pour lui et ses amis. Elle demande leurs noms et descriptions. Petr mentionne chaque hôte de la crypte, à l'exception d'Asmodée. Il n'a toujours pas mentionné Anselmo, qu'il sait avoir des velléités de départ. Il hésite, mais finalement mentionne bien son nom. Isadora le fixe avec perplexité.
Sœur Judith et Matilda procèdent à l'accouchement d'Anselmo. Anselmo mord dans un lacet de cuir pour ne pas hurler. La tête noire d'Asmodée sort de son aisselle, le corps est enchâssé dans la cage thoracique. Sœur Judith sort l'enfant aux forceps, le sang coule beaucoup. Son visage est toujours inexpressif, mais elle ne tarit pas de paroles de joie quand elle tient enfin dans ses bras son fils, bébé noir couvert de placenta et de sang violet, avec ses pupilles blanc et son cri rauque. Elle veut le donner à Anselmo, mais celui-ci hurle de tenir ce monstre hors de sa vue. Matilda demande à tenir l'enfant quelques temps. Matilda sent son emprise, elle croit être dans l'asile d'aliénés, face à la folle qu'elle avait guérie. Sœur Judith lui dit de couper le cordon, Matilda s'applique à faire le nœud, puis Sœur Judith lui dit garder le cordon, il est gorgé d'emprise noire, cela peut être utile. Matilda le fourre dans sa poche, à côté de la bobine de fil.
Matilda et Pavel se rendent à la synagogue pour célébrer leur mariage. Petr sera la témoin de Matilda, Kelst sera le témoin de Pavel. L'édifice est vide à l'exception du rabbin, qui exécute son sacerdoce au mépris de sa santé. Lors de l'échange des alliances, le rabbin récite la Torah. Kelst confie à Petr qu'il entend des chiffres. Il pourrait déchiffre le Cypher Blanc, qui est à l'intérieur de la Torah, ceci permettrait à Matilda de faire deux œuvres au blanc. Mais il lui faudrait du temps pour cela. Petr envisage qu'on prenne du temps à quelqu'un d'autre, comme ce fut le cas avec Petra.
Flash-Forward. Petr et Kelst étudient ensemble, Petr lui transmet des notions d'alchimie de la mémoire. Kelst lui demande d'où lui vient sa passion et ses convictions, Petr évoque le maître gnostique, le chef des hérétiques. Il évoque la vie de débauche qu'il menait au jour le jour avant de le connaître, comment il a voulu l'entraîner dedans, et comment c'est finalement le maître gnostique qui lui a changé l'esprit. Kelst dit qu'il est prêt à sacrifier sa mémoire pour que Petr accomplisse l'œuvre au jaune. Il lui dit qu'il a été ravi de l'avoir connu. Ils se serrent la main. Kelst soutient le regard de Petr, chose qui lui est difficile en temps normal.
Les daemons se réunissent dans un convent mental. Le décor est semblable à la salle de l'Etoile de David, où se réunit le convent des alchimistes dans la réalité. Sont présent le maître gnostique, Petra, Rebecca, Anabella, la fille d'Isadora qu'on appelle la pleurnicheuse, et enfin Mladka, la mère d'Isadora, et également son daemon. C'est une femme en manteau violet, les cheveux très noirs et très longs, aux tresses retenues par des torques d'or. Un regard noir, un regard d'aigle. Les daemons demandent au maître gnostique s'il est le vrai maître gnostique puisque Petr prétend détenir ses sels. Le maître gnostique dit qu'il a été recueilli dans les déjections des corbeaux qui ont mangé son coeur, et prétend être bien l'âme du maître gnostique, bien que Petr pense qu'il s'agisse d'une âme fausse ou corrompue. La pleurnicheuse traite sa mère Isadora de méchante, Mladka lui dit d'arrêter de pleurnicher, elle a fait cela parce qu'elle avait besoin d'un golem, et elle a pris soin que ses sels soient confiés à la meilleure personne qu'elle pouvait trouver : Matilda. Dans un élan de sincérité, Mladka confie aux autres daemons qu'Isadora est une Corax de la Voie de l'Extase : elle recherche le savoir suprême avant de définir sa position vis-à-vis de l'humanité, des Corax, des horlas, de Shub-Niggurath. Elle se sert des autres pour atteindre le grand-œuvre, mais cherche seulement à savoir si c'est réalisable. Quand il sera réalisé, elle hésite entre laisser la mémoire se répandre, ou détruire le grand-œuvre et tuer tous les autres alchimistes. Mladka prévient donc les daemons que leurs amis sont en danger. De tous les alchimistes, seul Anselmo sera informé de la chose par un de ses daemons.
Petr, Isadora, Méphisto et Matilda retournent à la ruelle d'or, grâce au sauf-conduit. Isadora reste en faction dans la ruelle, toujours attachée à son anonymat, et Petr et Matilda rejoignent Szolt dans le cercle d'incantation. Petr reste en faction, Matilda envoie Szolt dans le labyrinthe, et elle se plonge dans le coma.
Elle se réveille aux côtés de Szolt dans le placard aux cafards. Ici, elle a le corps de Lenka, qui est comme son scaphandre. Ils passent dans un des tunnels de bois infestés de cafards. Ils arrivent dans les rues du quartier juif, les fenêtres sont remplacées par des plaques photographiques où l'on voit des visages. Ils se rendent au laboratoire. Ils voient la pleurnicheuse exposée dans une vitrine, mais quand ils entrent, ils ne la trouvent pas. De l'eau goutte du grenier, et le sol commencent à inonder, on entend la pleurnicheuse geindre et traiter Matilda de méchante. Szolt commence à interroger Matilda sur l'œuvre au blanc et comprend qu'elle va le transformer en agneau. Il réalise qu'elle cherche à le duper et entre en grande colère. Il menace de lui faire très mal si elle ne tient pas ses promesses de lui permettre non pas d'absorber l'emprise blanche, mais de contrôler l'emprise blanche.
L'assistant de Szolt vient prévenir Petr que Soleymane est arrivé en fureur à l'atelier. Il cherchait Szolt, on lui a répondu qu'il était absent, il a demandé à voir le n°2, l'assistant lui a parlé de Petr. Cet assistant, c'est Oleg. Le grand-frère de l'apprentie qui a été tué par Kinski.
Petr ferme la salle d'incantation à double tour et reçoit Soleymane. Ce dernier recherche sa femme Lenka, sa bien-aimée qui a disparu. Il trouve l'absence de Szolt suspecte. Petr arrive à temporiser, mais si Szolt n'a pas reparu bientôt, la colère du Gouverneur s'abattra.
Matilda et Szolt descendent au sous-sol avant que l'inondation ne gâte tout. Elle conduit Szolt jusqu'à la salle où elle avait prévu d'opérer, une salle avec une table d'opération et des miroirs. Ils y trouvent Rebecca, la mère de Matilda. Rebecca et Szolt se disputent, elle pense qu'il l'a dénoncé, il dit juste qu'il a omis de la sauver du bûcher pour éviter de compromettre son nom et sa carrière d'alchimiste. Le ton monte.
Méphisto dit à Petr que dans la labyrinthe, Szolt est hors de son emprise. Il s'apprête à descendre dans le cercle d'incantation comme on s'immergerait dans l'eau. Petr hésite beaucoup, mais finalement, il laisse Méphisto descendre.
Méphisto rejoint Matilda et la soustrait à la fureur de Szolt. Il la sort de la pièce et bloque la porte magiquement. Ils sont dans l'escalier, on entend Szolt et Rebecca se disputer. Méphisto sort des baguettes de marionnettiste, et dit qu'il peut forcer Szolt à accepter l'œuvre au blanc. Mais Matilda renonce. Elle préfère les laisser derrière cette porte quelque temps : elle va plutôt faire la deuxième œuvre au blanc. Elle reste dans le labyrinthe et renvoie Méphisto pour qu'il demande à ce qu'on amène les rats. Méphisto se retrouve avec Petr et lui dit d'aller chercher les rats, il va rester monter la garde. Il lui dit aussi qu'il peut lui charger son œuf d'albâtre s'il le laisse raconter à Oleg l'implication des alchimistes dans la mort de sa sœur. Petr évite la catastrophe en convoquant Oleg : il lui demande d'aller voir Isadora dans la ruelle et lui demander de ramener les rats.
Pendant ce temps, Anselmo a préparé sa fuite. Il a rassemblé Anabella et Anselmo. Il a toujours à la surface le chariot avec lequel il était venu pour transporter ses machines électriques. Il récupère tout ce qu'il y a de valeur et qui est facilement transportable. Il démonte l'alambic et le charge dans le chariot. Sœur Judith voit bien son manège, et lui demande de la laisser aller avec lui. Il lui propose plutôt de rester ici prendre soin d'Asmodée, qui a un grand destin dans cette ville. Sœur Judith acquiesce. Elle lui dit : "Au moins, sois heureux."
Il emporte le sarcophage de Petra. Il a pour projet de soustraire ses sels de son sang et de les réimplanter à Petra. Dans sa tête, Petra proteste. Elle ne veut pas être réintégrée. Elle est bien dans la tête d'Anselmo, et si Anselmo emporte son corps, le grand-œuvre est compromis. Mais Anselmo ne l'écoute pas. Il charge l'alambic et le sarcophage dans le chariot, puis il redescend.
Dans sa tête, le daemon-Anabella continue à s'opposer à ses projets. Anselmo, persuadé qu'il est d'avoir affaire à une fausse Anabella, retire les sels du daemon de son sang et les brûle. Etait-ce la vraie âme d'Anabella ou une caricature ? On ne le saura jamais.
Il récupère Anabella et Angelo. Ils remontent l'escalier qui conduit à la sortie, et Angelo demande pourquoi Anselmo a pris le sarcophage, Anselmo répond qu'il peut rendre son âme à sa mère. Angelo, du haut de ces cinq ans, lui dit avec conviction : "Si jamais tu ne tiens pas cette promesse, je te tuerai."
Petra propose à Anselmo de prendre possession de lui quelques minutes pour raisonner Angelo. Comme Anselmo hésite, il a une réminiscence de son dernier rêve de daemon : sur la nappe de pique-nique, alors qu'il donnait la becquée à Anabella, et face à Angelo qui l'accusait de tous les maux, il a laissé Petra prendre possession de lui pour l'apaiser. Au lieu de parler à son fils, elle a enfoncé la cuiller dans la gorge d'Anabella.
Ils arrivent en haut de l'escalier. Ils ont échappé à la vigilance de Kinski, qui est dans les souterrains avec son golem pour chasser les rats. Mais entre eux et la porte de sortie se tient Kelst, armé d'un couteau. Il leur interdit d'emporter l'alambic et le sarcophage. Anselmo sort un scalpel et le poignarde. Alors que Kelst rend s'écroule sur les marches avec un regard d'incompréhension, toute sa mémoire s'éteint. Des livres tombent du plafond, et des murs, par centaines. Puis Anselmo prend la fuite avec Anabella, Angelo et le chariot. "Nous allons connaître une nouvelle vie !" Alors qu'il tient les rênes du cheval, Angelo lui serre le bras. Il dit : "Derrière, les livres débordent de la crypte !" Anabella s'exclame :
"A... A... A...."
Isadora revient à la ruelle d'or avec les cages en verre remplies de rats. A la crypte, elle a découvert la fuite d'Anselmo et le carnage. Elle est si déboussolée qu'elle traverse l'atelier de Szolt sans se soucier de son anonymat. Elle annonce à Kelst les faits dans le désordre. C'est comme si elle lui faisait visiter la crypte. D'abord, elle lui montre qu'Anselmo, Anabella et Angelo ont disparu, ensuite, elle le conduit à la salle où a disparu l'alambic, ensuite, elle lui montre que le sarcophage n'est plus, enfin ils remontent ensemble l'escalier, elle lui dit : "Sois fort". Et elle lui montre le corps de Kelst.
Petr soupire. Isadora précise : "Au départ, je me suis dit : on peut encore repartir de zéro. Je peux refaire l'œuvre au rouge. Mais en fait, il a aussi emporté l’Évangile selon Lazare. Le grand-œuvre, c'est terminé. J'aurais voulu savoir si c'était possible, vous étiez les seules personnes capables de le réaliser, mais maintenant c'est fichu." Petr pense qu'il y a des solutions, sans les mentionner. Il détient des sels de nombreux alchimistes qui pourraient se suppléer à la mémoire de Kelst, il pense aussi qu'on peut extraire les sels de Kelst de son corps, mais il omet de mentionner ces options. Petr réalise que la difficulté fait partie du chemin de l'alchimiste, il ne renonce pas pour autant. Pour lui, Anselmo n'était pas un vrai alchimiste.
Puisqu'elle considère le grand-œuvre définitivement compromis, elle descend le labyrinthe apporter les rats à Matilda pour qu'elle en fasse des vecteurs de guérison de la peste. Méphisto veut descendre également mais Petr le lui interdit.
Isadora retrouve Matilda au pied de l'escalier.
Elles ressortent dans le quartier juif et se rendent dans une autre version du laboratoire. Elles sont dans le souvenir où la jeune Matilda découvre la bobine de fil étiquetée au nom de son père. On est en temps arrêté, la jeune Matilda est suspendue sur l'escabeau en train d’attraper l'étui. Elles s'enferment dans une des pièces. Isadora demande si Matilda a besoin de son aide, car elle craint de contracter la peste une fois qu'on aura libérer les rats pour accomplir l'œuvre au blanc. Matilda la congédie. Elle libère les rats, elle découd le Livre de Fil et s'en sert pour coudre tous les rats entre eux, et en même temps, elle met son emprise blanche dans le fil. Elle met son innocence dans le fil. Et sur son cou apparait un premier bubon : avant d'être blanchis, les rats l'ont contaminé, et ce corps est le seul que les rats blanchis ne peuvent guérir.
Méphisto reparaît dans le cercle d'incantation. Il dit à Petr qu'il va raconter à Oleg la vérité sur l'assassinat de sa sœur, à moins que Petr lui confie les sels de Kelst. Petr refuse. Il traite Méphiso de petit joueur. Méphisto pense qu'il a joué son rôle auprès de Matilda, et maintenant il veut corser le jeu. Il sort parler à Oleg tandis que Petr reste pour monter la garde et barricade la porte avec une armoire.
Un monde parallèle où Matilda a accompli l'œuvre au blanc sans perdre son innocence. Elle retourne devant la pièce où sont enfermés son père et sa mère, elle réouvre la porte, elle trouve son père prêt à la frapper avec son tisonnier, et sa mère prête à frapper son père avec des ciseaux. Elle parvient à les calmer. Elle leur dit qu'elle a accompli l'œuvre au blanc sur les rats. Elle ramène à Szolt trois rats blancs, comme elle l'avait promis. Mais Szolt ne voit plus qu'une chose. Matilda a le corps de Lenka. Szolt voit les bubons sur son cou, sur sa peau. Il est dévasté. Le Szolt qui sort du labyrinthe est dévasté. Il n'est plus le même que celui qui y est rentré. Rebecca demande à Matilda ce qu'elle va faire à présent. Maintenant qu'elle a sauvé le peuple de Prague, Matilda pense qu'elle a joué son rôle. Elle veut mener une vie normale à présent. Retourner auprès de son mari. Rebecca lui donne sa bénédiction.
Retour à la réalité. Matilda vient d'achever de coudre les rats. Elle regarde son doigt. Une goutte de sang en perle.
Oleg tente de forcer la porte à coups de hache et de maillet, il crie "Assassin !" Méphisto a volontairement exagéré le rôle de Petr dans la mort de sa sœur. Petr soupire. Ce n'est qu'un nouvel obstacle de moindre importance sur le chemin du grand-œuvre. Il soupire à nouveau et sort de son fourreau le couteau confié par Kinski, avec la gouttière chargé d'arbres-animalcules. La terre tremble et des centaines de livres tombent du plafond.
Rideau.
Commentaires :
Durée :
4h1/2
Défis :
+ Organiser une réunion de daemons
+ Vider ma cartouchière d'épreuves et de révélations qui était bien remplie
+ Faire au moins l'œuvre au blanc et/ou l'œuvre au noir. Nous n'avions pas forcément en tête de finir la campagne car il nous restait deux créneaux de jeu.
Mise en jeu :
+ On a fait une première pause / debriefing (juste avant la réunion de daemons). La joueuse de Matilda trouvait que c'était trop speed dans les révélations alors que le joueur d'Anselmo trouvait que ça manquait d'action. J'ai gardé ça en tête pour trouver un compromis entre les deux. A ce moment-là, j'ai déjà vidé ma cartouchière, donc je sais qu'on va surtout jouer les conséquences, et je pense que le rythme du reste de la séance a convenu.
+ Lors de cette première pause, j'ai proposé de tenter une réunion de daemons. On était moins que sûr du résultat, mais on a essayé, et je pense que ça a été fertile. Cela m'a permis de caser une révélation sur Isadora en avance (je l'avais prévu pour l'œuvre au noir, mais ça m'a paru intéressant de la révéler à ce moment) et le roleplay des autres daemons a eu, à mon avis, une grande influence sur la suite.
+ Quand Anselmo fuit la crypte avec tout le matériel nécessaire au grand-œuvre et en tuant Kelst, je sens que la campagne est finie. Je coupe l'enregistrement de la partie à ce moment. On redébriefe, le joueur d'Anselmo est prêt à continuer sur deux séances, le joueur de Petr et moi trouvons que la fin est bien comme ça, la joueuse de Matilda regrette que son arc narratif soit ainsi laissé en suspens. On décide alors de repartir pour 3/4 h de jeu pour clôturer l'arc narratif de Matilda.
Debriefing séance :
Je suis satisfait qu'elle ait insisté, parce que d'une j'ai cédé à mon instinct en coupant l'enregistrement sans demander l'avis des autres au contraire de mon habitude, et de deux parce que cet épilogue rend les choses plus propres, tout en restant sur une fin qui tait une partie des conséquences.
Debriefing sur la campagne :
+ Thomas : C'était une des plus chouettes campagnes qu'il m'ait été donné de jouer. Un grand merci aux joueurs, à la joueuse et à Yoann pour ce jeu.
+ Joueur d'Anselmo : Sur l'exposition des personnages, je pense qu'il faut pas de secret, du moins pas à trop long terme. J'ai eu le sentiment que le joueur de Petr gardait trop d'informations sous le coude, on a encore eu des révélations sur cette dernière séance (les sels de daemons détenus par Petr, sa relation avec le maître gnostique). C'est moins une question de règles que de "bien-jouer" [s'ensuit un débat entre nous parce que justement l'étendue des révélations dans le temps est sujet à débat.]
+ Lors de nos discussions entre nous et avec Yoann, on a eu plusieurs fois le sentiment de trahir le jeu, en omettant les règles de description du labyrinthe et du golem, en impliquant les daemons dans la mise en scène du labyrinthe (alors que c'était les joueur.se.s et non les daemon qui devaient mettre en scène), en passant plus de temps sur la vie quotidienne des alchimistes que sur les labyrinthes, en passant sous silence une bonne partie des recettes alchimiques mentionnées dans le livre de base.
+ On peut trahir un jeu à condition de lui faire un enfant.
+ A mon sens, on a moins trahi le jeu que fait travailler l'émergence. Les Sels de Millevaux est un jeu riche : cela signifie qu'il est impossible de tout utiliser dans une campagne, surtout une campagne courte (6 séances).
+ Et j'ai le sentiment qu'on a exploité à fond une bonne partie du jeu : les feuilles de personnages et ma feuille de contextes ont été essorés, hormis certains qui ont fait juste des caméos (le cuisinier Vitello, le camelot Adler Noeud-Pap, le miasme ou souillure religieuse), et quelques-uns qui ont été nécessairement omis (une panthère noire évadée d'un cirque ambulant, un mentor des alchimistes transformé en singe mandrill, un golem échappé, un grand incendie, la Viande Noire, le Tissage d'Ombre, le rachat d'indulgences, le pape fou et itinérant, la prison féminine de la ruelle d'or, un prêteur sur gage de souvenirs, les forêts limbiques, des bohémiens, des astrologues). Idem on a exploité le concept des daemons à fond, et dans l'ensemble la philosophie, les thèmes et la méthode de l'alchimie ont été traités, quand bien même on a souvent ignoré une partie des éléments de l'encyclopédie (dont le fascinant mercure, sperme de tous les métaux, mentionné une seule fois dans la campagne) pour y substituer une vision de l'alchimie spécifique à chaque personnage (et ça, c'est du "à la lettre" puisque la création de personnage mentionne de s'inventer une spécialité en alchimie, d'où ces alchimies du corps, de la couture et de la mémoire). Quand au labyrinthe, on en a respecté le cycle d'autorité sur la narration. Et plus que tout, j'ai respecté et même amplifié le souhait de Yoann de limiter le jeu méta à sa portion congrue : quasiment aucun point de règle qui n'ait été expliqué par le biais de la narration. A mon sens, toute partie de jeu de rôle est une trahison du livre de base, pour autant j'estime ici que ce fut une trahison de la lettre pour la sauvegarde de l'esprit.
+ Cette campagne fut aussi pour moi l'occasion de m'exercer encore davantage au vertige logique. J'ai le sentiment qu'on a produit ensemble de splendides scènes mindfuck, et jamais gratuites. J'aimerais être capable de détailler ma méthode pour faire du mindfuck dans un texte futur. En attendant, vous avez déjà ce podcast : Littérature, jeu de rôle, musique et onirisme.
+ Cela peut paraître frustrant d'arrêter la campagne à ce stade, mais en fait la suite du grand-œuvre, on l'a jouée, grâce aux scènes de vertiges logiques, à tous les flash-forwards et mondes parallèles qu'on a joués. C'est ça qui est plaisant, c'est que ça comble une frustration, tu attends vraiment une scène mais l'aventure part dans une autre direction ou tarde à se rapprocher de ta scène, et bien tu peux encore jouer cette scène en flash-forward ou en monde parallèle. L'exemple typique, ça a été la scène de flash-forward où il ne reste que l’œuvre au jaune à accomplir. Autre exemple : à la fin de la campagne, quand la joueuse de Matilda m'annonce qu'elle va rapporter les rats à Szolt comme elle l'a promis, je réalise qu'elle omet de tenir compte que Matilda a perdu son emprise blanche, et donc peut-être sa loyauté. Alors je lui permets de jouer un monde parallèle où elle l'a conservé, qui lui permet d'exploiter son élan. Avant de retourner à la dure réalité, qu'elle a d'ailleurs préférer laisser en suspens (mais que quelque part on avait aussi déjà joué avec le flash-forward/monde parallèle du suicide de Pavel).
+ Entre le vertige logique, le jeu moral en campagne au long cours, et la disparition du jeu méta, cette campagne m'a offert de faire un bond dans mon expérience ludique. Il y a un avant et un après.
Debriefing sur le jeu :
+ Joueur d'Anselmo : Les daemon, c'est génial parce que tu joues tout le temps.
+ Joueur de Thomas : A la longue, c'est vraiment important que le daemon ait une identité, surtout quelqu'un que l'alchimiste a connu, c'est beaucoup plus fertile en jeu, et c'est raccord avec la proposition du jeu, qui rappelle que les daemons sont l'âme d'une vraie personne.
+ Joueur de Petr : le convent de daemons, j'ai pas eu l'impression le sentiment qu'il a eu une influence narrative.
+ Thomas : Je pense que si. Il a apporté un certain nombre d'informations et d'avis qui ont influé l'attitude des alchimistes. Je le voyais comme une forme de "réunion de scénaristes" mais en roleplay, et dans ce sens-là je trouve que ça a bien fonctionné, même si des lors qu'on joue un truc au lieu de négocier en méta, il est impossible d'obtenir des effets identiques : l'aventure envahit la réflexion d'auteur et la manipule.
+ A mon sens, le jeu est abouti. Dans sa rédaction, si je devais faire des propositions à Yoann, je dirais :
- reprends le texte d'Inflorenza minima (avec des exemples personnalisés) pour étendre l'explication des règles.
- Propose que les daemons soient des vraies personnes et connaissances de l'alchimistes.
- Rajoute les rêves de daemon dans le texte, propose aussi que les daemons puissent incruster des figurants imaginaires dans la réalité (ce dernier point, les joueur.se.s ont omis de le tester mais je pense qu'il a de l'avenir).
- Permets aux joueur.se.s de contrôler les labyrinthe par l'entremise de leurs daemons. C'est beaucoup plus facile à gérer, surtout si on a déjà expérimenté des rêves de daemons, parce qu'alors c'est juste un rêve de daemon où on peut se contenter d'une scène d'introspection ou faire une scène d'adversité et demander un prix à payer (et encore, vu que le daemon peut demander des prix à payer tout le temps, avec accord de Da'at, la différence est mince).
- Conserve tes règles de description de labyrinthe et de golem si tu le souhaites. Sache que si la table crée labyrinthe et golems en même temps que les alchimistes, ça peut fonctionner, mais si les labyrinthes viennent à être créés plus tard, on appréciera quelque chose de plus corrélé à l'intime de l'alchimiste.
- Réfléchis sur le lien entre le golem et son alchimiste. Est-il seulement possible de leur faire jouer des motivations divergentes alors qu'ils sont contrôlés par le même joueur ? Pour ma part, je suis satisfait d'avoir joué le golem comme un scaphandre de chair pour l'alchimiste. Déjà, ça me permet d'expliquer le changement de narration en restant dans le jeu. Et ça a été fertile pour le jeu. Pour Sœur Judith, c'était cosmétique pendant le labyrinthe, mais le dilemme à la sortie de Sœur Judith du labyrinthe, où elle a des motivations divergentes d'Anselmo fut intéressant. Pour moi, le golem peut diverger de l'alchimiste quand il est joué par Da'at et non par l'alchimiste : c'est-à-dire avant qu'il devienne golem et après, quand il veut sortir du labyrinthe, c'est là où le jeu des divergences se crée. Le jeu des convergences, on l'a vu pendant le labyrinthe de Matilda. Le fait qu'elle utilise Lenka comme golem-scaphandre et la condamne ainsi à la peste sous les yeux de son père, ça a été très fort.
- Conserve ton encyclopédie sur l'alchimie. Mine de rien, j'ai pioché dedans, et une personne moins rompue à l'univers de Millevaux en aura plus besoin que moi.
- Rajoute les tables que je t'ai envoyées.
- Si ça t'intéresse, je peux te confier le setting de Prague pour que tu le rajoutes comme proposition de cadre de jeu.