par Brisecous (Mathieu) » 22 Nov 2016, 01:07
Salut,
Dès le moment que nous publions, n'est-on pas dans le bronze plutôt que dans le mandala ? Au-delà de la recherche de reconnaissance, l'acte de publier est une recherche de transmission. Et pourquoi transmet-on, sinon pour perdurer ?
En tant qu'archéologue (spécialisé dans l'Age du... bronze, ça ne s'invente pas - d'ailleurs une de mes marottes c'était la fonte du... bronze), ce que tu nommes le bronze est pour moi un sacerdoce. Je comprends et j'admire ceux qui ont foi en leurs mandalas ; je ne peux m'en contenter car le sens profond que je donne à l'existence est orienté vers la recherche d'éternité.
Une remarque de forme qui m'inspire une réflexion de fond : le bronze est malléable, il se refond et se renouvelle. Plutôt que le bronze, j'aurais cité la pierre. Car la pierre est éternelle, mais la pierre est... rigide. Inamovible. Figée. Comme tu le faisais remarquer, nous ne sommes pas nos créations, et rechercher la pierre - ce que tu nommes le bronze - c'est s'attacher à sa création et peut-être s'interdire de nouveaux mandalas. Ce qui correspond en fait à la 2e question que tu poses : qu’est-ce qui importe pour nous ? Notre créativité ou notre création ?
Le juste milieu serait peut-être justement le bronze, comme un intermédiaire entre le mandala et la pierre : Le bronze qui dure 1000 ans et qu'on peut pourtant refondre dans le moule de nos envies et de nos idées, à tout moment et sans perte de matière. Ceux qui n'ont jamais observé le caléidoscope scintillant du bronze en fusion ne se rendent peut-être pas compte à quel point le parallèle avec le mandala est justifié. :)