Salut Thomas, j'ai détaché ton message parce que je pense que cette question risque de revenir, on se sentira plus à l'aise pour en discuter, sans faire dévier le fil initial de Philippe.
Il se trouve que ma sous-rubrique "À propos de l'atelier Limbic Systems" est faite pour ça.
Je n'interdis à personne de parler GNS. Mais il faut comprendre que si on devait à chaque fois pointer les galvaudages et essayer de comprendre ce que l'autre cherche à dire, un grand nombre de fils de discussion deviendraient immanquablement des débats sémantiques sur le GNS, or le but est quand même de répondre au sujet posé par l'initiateur du fil et dans 90% des cas, le GNS n'en fait pas partie.
Si vous parlez GNS soyez rigoureux. Il existe de nombreux articles qui en parlent.
La justification "j'utilise telle règle ou telle technique parce que mon jeu est sim", ça mène à quoi ? Ce n'est pas une vraie justification : entre Pendragon, Sens ou Prosopopée, le simulationnisme peut prendre 100 000 formes différentes. On ne peut pas justifier une décision microscopique par une logique systémique qui ne présume en rien de la forme que doit revêtir un jeu.
Pareil pour tous les "je préfère utiliser le GNS scène par scène" ça n'a aucun sens. Dans ce cas, utilisez le threefold model, il n'a pas grand chose à voir avec le GNS et il est parfait pour ce genre d'analyses.
Donc, ce que je fais moi-même et ce que je conseille à chacun, c'est de faire des périphrases. Il vaut mieux dire : là c'est surmonter des challenges pour les joueurs qui m'intéresse, c'est de suite plus clair que de dire "c'est parce que c'est ludiste !".
Ou "je veux que les notions de bien et de mal soient floues et que le joueur puisse se positionner librement, aider les enfoirés ou ceux qui sont pétris de bonnes intentions".
Si vous vous écartez du GNS, aucun problème du coup, au moins vos explications seront claires.
Si on arrive à comprendre de quel mode GNS vous parlez en sous-texte, dans ce cas ça prouve que vous maîtrisez bien la théorie et que vous rendrez ces notions accessibles aux non connaisseurs en laissant de côté tous leurs a priori et leurs galvaudages habituels de cette théorie.
Soyons clairs, je ne suis pas pour qu'on arrête complètement de l'utiliser. Je suis pour qu'on l'utilise à bon escient.
Si on tranche avec les définitions, quel intérêt de continuer de parler de ce modèle ?
Pour ceux que ça intéresse :
- Gamism: Step on Up (en) :
http://www.indie-rpgs.com/articles/21/- Narrativism: Story Now (en) :
http://www.indie-rpgs.com/_articles/narr_essay.html- Simulationism: The Right to Dream (en) :
http://www.indie-rpgs.com/articles/15/- Le GNS est un outil :
http://www.limbicsystemsjdr.com/le-gns-est-un-outil/- Retour sur le narrativisme :
http://www.limbicsystemsjdr.com/un-peti ... rativisme/- Comprendre le simulationnisme à travers Prosopopée :
http://www.limbicsystemsjdr.com/compren ... rosopopee/- Comment ça marche le jeu de rôle ? Chapitre "Démarches créatives", par Christoph :
http://www.silentdrift.net/articles/nancy_resume003.pdf- Un petit schéma de Vincent Baker que j'aime beaucoup (en) :
http://www.lumpley.com/archive/180.html