Ta réflexion me rappelle entre autres
ce podcast de la Cellule où Fabien revient sur la difficulté à écrire et à finir Monostatos, et sur la frustration qui vient de l'écart à l'oeuvre rêvée. A un point, Romaric évoque la possibilité de revenir plus tard sur l'univers de Monostatos pour y faire de nouvelles choses, en prenant l'exemple de ta démarche avec Millevaux, décliné en de nombreux jeux.
Est-ce que tu penses que ta façon d'écrire des jeux est, justement, une réponse à cette angoisse de la finalisation ? Tu rédiges et tu finis des jeux, mais Millevaux n'est jamais vraiment clos, il y a toujours de nouvelles histoires à raconter dedans. Même tes jeux évoluent : Inflorenza s'est décliné en Minima, Sei, Six en banque (?), A capella, bientôt une variante esthétique minimaliste, et récemment il me semble que tu as changé le contenu du livre de base pour reverser une grosse partie du background dans Civilisation. Même en dehors de cette question d'univers persistants, il me semble que chacun de tes jeux propose des ponts vers les suivants : par exemple, Mantra Millevaux est un jeu que tu as écrit en ayant en tête tes expérimentations sur le vertige logique, j'imagine issues de parties récentes d'Inflorenza, de Wonderland et de Dragonfly Motel. Est-ce qu'on peut y lire l'envie de conclure tes travaux de la façon la moins définitive possible, en laissant des portes ouvertes pour revenir sur ce qui pourrait être amélioré, à travers tes jeux futurs ?