Paradigme : les regrets
Lieu de destination : la forêt des rêves de mon enfance
Je me joue moi même.
Compagnon de voyage : charlie mon ami imaginaire, qui a occupé mes rêves jadis
Vue : Des arbres hérissés de ronces, elle tiennent enfermé dans leurs serres des coquillages de fraises prêt à s'ouvrir.
Toucher : La bruine, l'herbe fraichement coupé se colle à ma peau.
Odorat : Charlie joue avec la résine des arbres. L'arbre saigne et un parfum d’épice forte s'en écoule
Ouie : Les enfants crient. Les oiseaux chantonnent et galopent sur la cime des arbres.
Gout : Du gimgembre confit que j'ai ramassé au sol. Charlie n'aime pas ça alors j'ai tout mangé.
Aprés happy together, plus calibré et plus structuré. J'avous avoir été très paumé par l'expérience d'happy solo qui d'entrée propose de commencer à narrer sans forcément plus de structure que juste l'expérience sensorielle (même s'il propose des conseils par la suite). Je l'ai tout de même tenté et je me suis mis à parler à voix haute dans une piéce sans lumiére.
Eh bien au final cela a été très efficace ! C'est selon moi je pense du à l'utilisation de charlie qui est un personnage qui a occupé mon imaginaire pendant assez longtemps. Je dirais d'ailleurs que cette partie m'a permis de prolonger ma réflexion sur le jdr solo que j'avais amorcé avec the Beast. Au final, le jeu solo peut fonctionner car ce qui est le fruit de notre imaginaire est avant tout le fruit de notre subconscient. Qu'on le veuille ou non les incarnations de notre imaginaire sont le reflet de nos pensées, de nos états d'âmes, de nos souffrances, de nos angoisses, de nos joies, de nos rêves. Car intuitivement on recré ce qui nous touche et j'ai presque envie de dire que c'est plus facile avec une incarnation qui reste à priori très éloigne de nous. D'où le coté « un peu génant » que pourrait parfois avoir happy. Là il nous aide, tout de même, c'est qu'il n'interdit pas les descriptions fantaisistes. Au contraire même, je dirais qu'il les encourage, le jeu étant pas mal centré sur l'émotionnel et la description de ce que l'on perçoit. Même si il est vrai qu'il prohibe tout élément qui viserait à changer la société dans laquelle on vit. Dans tous les cas, ici, il est plus ou moins avéré que l'on joue dans un rêve.
J'ai joué sur quatre jours ou quatre bout de nuit pour être plus exact. Quand je jouais, je perdais assez vite la notion du temps mais on va dire que pensant jouer pour un peu moins de 20 minutes j'ai du jouer entre 45 et 50 minutes.
En quatre partie je me suis étalé sur divers éléments :
* La sensualité délicate qui émanait des coquillages et l'attirance d'âme que j'éprouvait pour charlie
* Notre envol vers la lune sur les ronces fleuries de fruits
* Le récit de qui j'étais hier et de qui je suis aujourd'hui
* Sur la lune notre amitié pour un vieux cabot qui voulait manger une rose fragile protégé d'une cloche de verre
* Notre voyage au travers des sables mouvants de séléné et nos conversations philosophique sur le but de l'existence avec les grains de sables chargé de poussiére
Au final, les différents outils ont été plutôt inutile à relancer le jeu. Surement parce que j'ai utilisé un ami imaginaire de mon enfance qui était déjà porteur de problématique. Je pense d'ailleurs que ça peut être un bon outil de jeu, réutiliser en compagnon un personnage que l'on a souvent incarné que ce soit dans des espaces virtuels, en jdr, dans du theatre, dans des configurations sociales particulière,etc…
Jouer un rêve est assez kiffant avec happy solo en tout cas et ça meriterais de faire mumuse avec des aller retours rêves/réalités pour voir ce que ça donne. J'ai exploré des choses très intime chez moi au cours de cette partie voir enfouis. Et j'ai jadis pratiqué des séances de méditations qui n'ont pas produit un effet aussi net. Peut être parce qu'happy solo propose un semblant d'enjeu qui rythme nos efforts. Expérience très intriguante en tout cas que je reproduirais à l'occasion.