[Inflorenza] Le Menhir de Vérité

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[Inflorenza] Le Menhir de Vérité

Message par Thomas Munier » 23 Fév 2015, 20:20

LE MENHIR DE VERITE

Une exploration d'un des 12 petits théâtres du livre de base, par Ceir

Image

Crédits : Camera Obscura, licence cc-by-nc, galerie sur flickr.com

Jeu :

Inflorenza, héros, salauds et martyrs dans l'enfer forestier de Millevaux


Contexte :

Une pierre percée où les chevaliers doivent murmurer leurs souhaits pour qu’ils se réalisent. La pierre a-t-elle un réel pouvoir ? Qui entend les souhaits murmurés dans la pierre ? Comment les souhaits se réalisent-ils ? Quel est le prix à payer ?

(à lire : un autre compte-rendu, très différent)


Mise en place :

Théâtre : présentation de la forêt de Millevaux et du syndrôme de l’Oubli + situer l’action dans un village médiéval à plusieurs jours de la Bordure, un mur infranchissable pour séparer la forêt de l’extérieur + comme thème le théâtre hommage à Camelott avec la pierre percée.

5 joueurs étaient présents pour tester Inflorenza + un joueur supplémentaire pour présenter les règles, formuler clairement les conflits et noter le compte-rendu de la partie (celui qui a lu le livre, moi). Joué en mode Carte Rouge


L'histoire :

Un religieux prêche devant la foule que la Pierre est une divinité. La pierre se situant dans la forêt, il a réalisé une représentation de cette dernière sur un panneau de bois. Pour preuve du grand pouvoir de cette déesse, le prêcheur redonne la vue à un mal voyant.

Parmi la foule se trouve un jeune garçon subjugué par la prouesse du prêcheur. Un chevalier lui murmure que la vraie Pierre a un pouvoir encore plus grand. L’enfant, décidé à devenir un grand chevalier, part dans la forêt à la recherche de la Pierre. Il s’égare, veut se réfugier dans une grotte mais entend du bruit ; émergent de la caverne des hommes encapuchonnés avec des couteaux ensanglantés. Prenant peur, l’adolescent fait demi-tour et repart vers le village. Dans la grotte, une femme au charme ténébreux et au magnétisme sexuel envoûtant, regarde ses hommes sortir. Ils viennent de sacrifier un vieux pour la cause de la Pierre. Cette dernière, qui a suivi ce qu’il se passait au village, murmure dans la tête de la femme que le développement d’une religion dont elle serait la déesse pourrait servir sa cause.

Dans le village, le prêcheur a terminé son sermon. Envoyé par un ordre religieux important dans les villes du sud, un inquisiteur reste perplexe car ne devrait être divinisé uniquement ce que la Nature a produit de vivant. Adorer une pierre serait donc hérétique.

Autre personne ayant assisté au prêche, un homme appartenant à une société secrète qui veut redécouvrir les nouvelles technologies. Il a pu observer la Pierre, et elle n’a rien de minéral. Il suit le prêcheur, l’aborde dans l’auberge et tente de le convaincre, en le corrompant si besoin, pour que dans son discours il ajoute une dimension technologique. Le prêcheur accepte facilement, car son but premier est de s’enrichir. Initialement il était charcutier, appartenant à la guilde des fabricants de boudin. Il quitte d’ailleurs l’auberge pour aller rejoindre sa confrérie, qui prépare une fête dans la forêt. Le prêcheur évoque à ses collègues son pouvoir nouveau, autour d’une bonne tablée où boissons et boudins sont consommés, sans savoir que le sang servant à fabriquer le boudin a été corrompu.

Le jeune écuyer, dans sa course affolée à travers la forêt, se prend les pieds dans une racine et s’étale. En y regardant de plus près, ce n’est point une racine mais un membre de jeune fille. Tout autour de lui se trouve le reste du corps éparpillé, et en apercevant la tête il reconnaît la petite Alice, dont le père avait disparu depuis quelques jours. L’adolescent débarque sur la place en hurlant qu’une malédiction pèse sur la famille d’Alice. Une foule se forme autour du jeune garçon, parmi laquelle se trouve l’inquisiteur. A sa suite une partie de la foule se rend sur les lieux. La tête d’Alice a disparu, et l’inquisiteur indique que la petite a été violée. L’adolescent parle de la grotte où il a vu des hommes masqués. La nuit tombant, l’inquisiteur propose de retourner au village et de revenir demain avec un groupe d’hommes volontaires pour aller jusqu’à la grotte.

De retour au village, la foule se sépare. L’enfant et l’inquisiteur sont abordés par l’homme qui veut les convertir à la voie de la technologie. Un débat philosophique et théologique s’engage, et chaque parti repart en proie aux doutes. L’inquisiteur, en rejoignant son gîte, envisage que la Pierre puisse ne pas seulement être minérale. Les pensées de l’homme, orientées ver s le religieux, tournent dans sa tête et ses pas le dirigent à nouveau vers l’auberge. Alors qu’il sirote une liqueur à sa table, la femme envoûtante l’aborde. Son cœur chavire, et ses sentiments prennent le pas sur sa raison. Il se laisse guider jusqu’à sa chambre et sombre dans les plaisirs de la luxure, tandis que la voix de la Pierre dans la tête de la femme se satisfait de posséder cet homme plein de pouvoir.

Au cœur de la nuit, sous un ciel sans Lune, le prêcheur et de nombreux membres de la guilde des fabricants de boudins se réveillent et se dirigent vers la forêt, inconscient de leurs actes. Ils amassent du bois et de la terre, et se mettent à confectionner une sculpture à l’effigie d’une femme dans une clairière. L’adolescent, qui ne trouvait pas le sommeil suite aux évènements de la journée, a entendu le bruit de la foule et l’a suivie. Il observe étonné le groupe des somnambules élaborer leur sculpture, puis les voit horrifié poser la tête de la petite Alice au sommet. Un flash lumineux traverse alors le ciel, qui viendrait de la Pierre. L’inquisiteur, qui avait également suivi les charcutiers et veillait de loin sur l’adolescent, est ébloui par le rayon de lumière. Quand il rouvre les yeux, le jeune garçon a disparu et tous les participants dans la clairière se sont endormis. Pris de panique, pensant le village condamné, l’inquisiteur retourne au village et se cache dans sa chambre.

L’homme et la femme, réveillés par le rayon de lumière, partent vers la forêt. Ils découvrent les corps endormis et tentent de réveiller le prêcheur. Ce dernier émerge de l’inconscience, et observe fasciné la statue. La tête de l’enfant, au sommet, se met alors à parler et le prêcheur l’écoute, captivé, tout comme les autres dormeurs qui se sont éveillés tour à tour. Sauf que l’homme, lui, voit les lèvres bougées mais n’entend rien ce qui le remplit d’horreur. Quant à la femme, elle entend dans sa tête la voix de la Pierre lui dire qu’elle a réussi à changer de corps, grâce au sang de la fillette qui a été utilisé dans la préparation du boudin. Néanmoins la voix indique qu’elle a besoin de plus, du sang d’un garçon. L’adolescent, qui a suivi la conversation caché dans un buisson, s’enfuit vers le village, poursuivi par l’homme, la femme, et les membres de la confrérie du prêcheur.

Ce dernier, pendant la poursuite, s’écarte du groupe et part vers le nord. Il rencontre peu après des hommes dans d’étranges combinaisons brillantes. L’un deux pointe vers lui un étrange tube mais sa voix se veut apaisante, même si elle a un étrange accent : « pas peur, amis, savoir ce qui se passe ». D’un coup, le prêcheur se rappelle avoir déjà eu contact avec des gens de l’extérieur ; qu’il devait remplir une mission pour eux.

L’adolescent, de son côté, a atteint la lisière du village où l’inquisiteur a réuni un groupe de chevaliers. Le jeune garçon explique qu’il faut neutraliser la femme. C’est à ce moment qu’elle émerge de la forêt. Son aura de charme ténébreux est tel que les chevaliers s’inclinent devant elle, et ceux qui tentent de résister sont vite corrompus par l’homme. Le garçon est capturé et emmené dans la clairière où les membres de la guilde des charcutiers ont érigé un bûcher. Alors que la femme s’apprête à le sacrifier, l’adolescent s’apaise et d’une voix calme et douce lui indique qu’elle doit suivre sa propre voie, et non écouter ce qu’on lui murmure. Une lumière blanche sort alors des yeux et de la bouche de l’enfant, puis la lumière l’englobe et il se volatilise.

L’homme ne comprend pas ce qu’il se passe, mais il a perdu tout sentiment pour la femme. Il court vers la Pierre où il trouve l’inquisiteur qui avait fui vers le rayon lumineux. Ce dernier a, on ne sait comment, ouvert un passage dans le sol où apparaît un escalier. Les murs sont d’une blancheur et d’un matériel inconnus, mais l’intérieur de cette curieuse installation leur semble plus rassurant que l’extérieur. Au bout de l’escalier, un couloir mène à une vaste pièce. L’homme, qui sait lire, déchiffre sur une table couverte d’un tableau noir le mot Skynet.

Pendant ce temps, les hommes de l’extérieur expliquent au prêcheur que dans un complexe est enfermé la Chose qui a déclenché l’Apocalypse. L’intelligence artificielle du vaisseau avait réussi à la piéger pour éviter qu’elle se réincarne. Malheureusement la Chose a fini par faire entendre sa voix à l’extérieur, via une borne de communication. La seule solution est de détruire la zone immédiatement à l’aide d’une bombe antimatière. L’inquisiteur, guidé par la Nature, entend cette conversation et exige par l’intermédiaire du prêcheur qu’un maximum de villageois soient sauvés grâce aux engins volants des gens de l’Extérieur, ce que ces derniers acceptent.

L’homme refuse de quitter le complexe car il a compris que la Chose va s’incarner dans la femme qu’il a aimée. Si elle réussit elle va s’enfuir. Il donne alors ordre à la table Skynet de déclencher la bombe dès que les engins volants de l’Extérieur seront hors de portée. Dans un déchirement, la bombe fracture l’espace et le temps.

Une femme hagarde, blessée, sera la seule survivante de cette catastrophe…
Énergie créative. Univers artisanaux.
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Thomas Munier
 
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