par Frédéric » 16 Jan 2015, 19:01
[mode boulet]Pour les références : ah oui, OK, c'est pour ça ! ^^[/mode boulet]
Ma conception de l'agentivité est complètement centrée sur le joueur (et c'est probablement dû à mes propres conceptions du game design), le MJ et l'auteur n'étant là que pour soutenir/renforcer l'agentivité du joueur.
Ça ne signifie pas que le MJ ne prend pas de plaisir à jouer son rôle, je fais d'ailleurs tout pour que l'expérience de MJ soit la plus plaisante possible selon mes propres considérations.
Mais je vois plutôt ça comme : si les joueurs conduisent l'histoire, ils ont de l'agentivité, si le MJ conduit l'histoire, ils en ont peu ou pas vraiment. Et je ne vois pas vraiment l'intérêt à développer un jeu pour l'agentivité du MJ.
Sinon on peut considérer que l'agentivité de chacun concourt au développement de la partie (et donc incidemment de l'histoire), mais j'ai pour habitude de toujours placer les joueurs au centre de mes game design et c'est pour ça que cette idée est dissonante dans ma tête. Ma préoccupation première est d'optimiser le jeu entre l'emprise des joueurs sur les événements, leur efficacité et la résistance (du MJ, du scénario, des autres joueurs et bien entendu de la mécanique). Donc si on met le MJ dans l'agentivité, c'est en tant que producteur d'adversité, d’intrigue et de résistance (il faudrait que je relise l'article de Michael Mateas pour voir si je n'ai pas trop simplifié sa théorie).
Mais encore une fois, c'est probablement juste une conception différente de ce qu'est l'agentivité (il est à noter qu'en littérature, les schémas actanciels, bien que centrés sur le protagoniste intègrent généralement l'antagoniste et les adjuvants, ce qui te donnerait raison). Donc, tu vois, je suis juste en pleine ébullition. ^^