J'ai pas encore fini d'écouter le podcast, mais ton message Vivien me donne envie de dire :
Franchement, j'aime beaucoup de Seigneur des Anneaux (y compris le bouquin), Bilbo le hobbit (là par contre les films me filent la nausée) et le Silmarillon.
Oui, Tolkien est raciste et sexiste, du moins dans ses oeuvres. OK, c'est peut être dû à son époque, mais c'est quand même en 1944 (10 ans avant la parution du 1er tome du SdA) que les femmes ont eu le droit de vote en France. Et 1928 pour la Grande Bretagne. Les questions du rôle des femmes dans la société se posaient donc déjà.
Peut-être était-il conservateur ? Peut-être ne l'a-t-il pas fait exprès ? Toujours est-il que ni le SdA ni Bilbo ne passe le
test de Bechdel : pas un personnage féminin dans Bilbo, 3 dans les Seigneur des Anneaux, des personnages de second plan, malgré le joli combat d'Eowyn contre le roi-sorcier d'Angmar, ils ne doivent pas remplir plus d'1% des pages des 3 bouquins.
Pour la question raciste, les symboles des oeuvres d'art ont une sémantique large et non seulement les orcs sont en effet assimilable à des peuples d'Afrique, mais les humains que Sauron a corrompu sont typés arabes ou noirs.
Ce sont des questions incontournables : si tu ne te positionnes pas, tu tombes généralement du mauvais côté.
Néanmoins, comme le dit
Anita Sarkeesian un médium ou une oeuvre peut être sexiste et avoir d'autres choses appréciable.
Dans le Seigneur des Anneaux et dans Bilbo le Hobbit, ce que je trouve remarquable, c'est la façon dont un personnage insignifiant sauve les autres balaises de service.
Dans Bilbo, le fait que le héros (ainsi que Gandalf à quelques reprises) utilise l'astuce pour surmonter les dangers, est aussi une valeur à contre courant des clichés du genre.
Et je vous le demande, quel JdR dans l'univers de Tolkien restitue cet aspect fondamental de ses bouquins ?
Il y a d'autres choses encore, mais en terme de propos, je pense que l'on doit accepter que le SdA et Bilbo sont sexistes et racistes. Mais heureusement, il existe une autre part bien plus reluisante pour laquelle on peut trouver de bonnes raisons d'aimer.
En revanche, il faut comprendre que pour d'autres, ces deux critiques soient insurmontables.