Bonsoir Fred',
Merci à toi Fabien d'être passé par là donner ton avis.
J'ai été bien embêtée par tes question, Frédéric. Elles ont mis le doigt sur les faiblesses du système :D D'autant que notre playtest avec Fabien ( et celui de Fabien et Sylvie) ont mis à jour des problèmes liés à cet échafaudage bancal. Je les remercie d'ailleurs énormément tous les trois parce qu'ils ont eu à cœur de me proposer des corrections en plus de soulever les problèmes.
Du coup je tente quelque chose d'autre. C'est un grand œuvre alchimique clairement assumé par les règles, fiction et système suivant ce chemin initiatique conjointement.
- Comment rebondir dans la fiction puisque le système ne propose pas de mécanique de ricochet ?
Le système propose désormais des étapes nécessaires (6 en tout) qui suivent la progression d'un grand œuvre. C'est "l'Athanor" : les joueurs commencent au stade de la materia prima, puis explorent l’œuvre de mars, puis l’œuvre de la lune etc, jusqu'à atteindre l’œuvre du soleil qui est aussi le seuil de Chrysopée.
Sur la fiche, cette progression est une spirale où chaque œuvre symbolisée par son signe alchimique est séparée de 3 points. (on conserve là le nombre total de 25 qui est le nombre du ciel en alchimie chinoise). Le chiffre a une portée moins "aléatoire" de la sorte.
Les personnages doivent réaliser une épreuve à chaque étape. Ces épreuves concernent leur quête mais aussi leur fort intérieur. Ils finiront le jeu profondément transformés (une épreuve de création, une épreuve iconoclaste, une épreuve d'exploration de leur part de ténèbres etc). Ces épreuves sont choisi par les personnages pour leur correspondant.
- Comment faire, vue la relation franchement déséquilibrée de départ ?
Je garde les domaines de compétence pour leur intérêt esthétique (ils donnent une cohérence au personnage et peuvent servir de levier de fiction) mais désormais le maître et le disciple se notent conjointement. Chacun a sur sa fiche l'Athanor de l'autre. Le système d'escale demeure, parce qu'il permet de découper les chapitres efficacement et de donner une vraie dynamique de voyage.
Les épreuves possibles du maître et du disciple ne sont pas les mêmes à chaque étape. Le disciple garde son côté action au présent et le maître son côté réflexion et expérience.
Par exemple, pour l’œuvre de la Lune, qui est celle de la critique du système, de l'iconoclasme ou de l'innovation,(je l'aime bien) le disciple doit raconter comment il réforme une institution ou comment il soutien des pensées alternatives, tandis que le maître doit relater comment il déjoue une cabale qui le vise lui et son disciple ou comment il prend part à une entreprise critiquable.
Ce sont des exemples qui doivent pouvoir s'insérer dans la fiction et qui ne sont que consultatifs.
(ouais, c'est l'intention qui compte !)Comment encadrer le système ?
J'ai clairement défini la notation, notamment en récompensant systématiquement l'ajout d'un document à la lettre (Fabien, ce filou, n'y a jamais eu recours malgré son excellente plume !) Après tout, c'est le propos du jeu aussi, sans blague :p Bon, je laisse une petite marge de subjectivité. Tu peux donner trois points d'un coup à une lettre, à ta guise mais juste 3 fois dans le jeu.
Une part d'ombre hein ?
J'ajoute la nostalgie à la fiche de personnage. Tu peux comparer ça à un sombre secret mais je préfère cette nuance qui induit une situation irrésolue qui ne fait pas forcément de toi un vilain. Conflit en suspend, chagrin, colère refoulée, passé peu glorieux... La nostalgie va ternir ton voyage et attirer ton esprit en arrière. L’œuvre de Saturne concerne spécifiquement la nostalgie.
On va essayer ça et voir si ça fonctionne mieux ! Il est très probable que cela règle cette affaire de ricochets. Il me semble aussi que, posé ainsi, le système et le propos du jeu vont enfin dans le même sens (un grand œuvre avec ses étapes et sa portée symbolique)